Friday, June 29, 2007

Citation du 30 juin 2007

L'amour vit d'inanition et meurt de nourriture.
Alfred de Musset
Le romantisme, c’est l’époque où on pouvait mourir d’amour. Quelle belle époque…
Sincèrement, vous y croyez ? Oui ? Alors, lisez attentivement ces billets d’amour échangés par Georges Sand et Alfred de Musset. (1)
- De Georges Sand à Musset :
Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris, l'autre jour, que vous avez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde un souvenir de votre
baiser et je voudrais que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
Affection toute désintéressée et sans cal-
cul. Si vous voulez me voir ainsi
dévoiler, sans aucun artifice mon âme
toute nue, daignez donc me faire une visite
Et nous causerons en amis et en chemin.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère capable de vous offrir l'affection
la plus profonde et la plus étroite
Amitié, en un mot, la meilleure amie
que vous puissiez rêver. Puisque votre
âme est libre, alors que l'abandon où je
vis est bien long, bien dur et bien souvent
pénible, ami très cher, j'ai le cœur
gros, accourez vite et venez me le
faire oublier. À l'amour, je veux me sou-
mettre entièrement.
Votre poupée.
A priori, si vous n'avez pas compris que cette lettre en cache une autre, c'est beau, plein de poésie... Maintenant, lisez la première ligne et ensuite une ligne sur deux...
Alfred de Musset a répondu ceci :
Quand je vous jure, hélas, un éternel hommage
Voulez-vous qu'un instant je change de langage
Que ne puis-je, avec vous, goûter le vrai bonheur
Je vous aime, ô ma belle, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire
Avec soin, de mes vers, lisez le premier mot
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
Maintenant, relire les premiers mots de chaque vers.
De la même manière George Sand a répondu ceci :
Cette grande faveur que votre ardeur réclame
Nuit peut-être à l'honneur mais répond à ma flamme.

...Romantic, isnt’it ?
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(1) En cette période de vacances, on me permettra de céder la place à Georges et à Alfred…
D’ailleurs pour ceux qui ne seraient pas au courant, ça me permet de rappeler que Georges Sand était une sacrée coquine qui, alors qu’Alfred était malade comme un chien (Tourista ? Typhoïde ? C’était à Venise), s’envoyait en l’air avec le beau médecin vénitien qui venait le soigner…

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