La plus grande émotion qu'un être humain puisse ressentir : celle de sa propre naissance. Être, à nouveau, au commencement de soi. Être, et que tout soit neuf.
Georges Dor (1) – D'aussi loin que l'amour nous vienne
Qu’est-ce que c’est que naître ?
Nous croyons qu’on n’a pas grand-chose à dire sur la naissance, que l’accouchement nous enseigne bien assez ce qu’on peut en savoir, et beaucoup de pères qu’on traîne dans la salle de travail pour assister leur épouse en couches se dispenseraient bien de ce traumatisme qui leur donne plus de stress – voire même de dégoût – que d’émotions positives.
Pourtant à y regarder de plus près, l’évaluation de la naissance recouvre une large palette de valeurs.
Au choix, naître, c’est :
a – Tomber du nid.
C’est la thèse de Otto Rank : la naissance est le premier traumatisme, celui qui constitue le réservoir d’angoisses qui alimentera toutes celles de l’existence.
b – Etre étranglé et violenté lors de l’accouchement par la violence des contactions et de l’expulsion.
C’est la thèse d’Arthur Janov : le cri primal qui sert de base à sa thérapie n’est autre que le cri du nourrisson lors de sa naissance. Les patients du docteur Janov sont invités en poussant ce cri à revivre ce traumatisme – voire même à se le remémorer – pour se délivrer de leur angoisse (= névrose).
c – Découvrir, radieux, le premier matin du monde.
C’est la thèse de Georges Dor : Etre, et que tout soit neuf.
(1) Georges Dor : poète et chansonnier québécois (1931 – 2001)
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