Nous l’avons eu, votre Rhin allemand. / Son sein porte une plaie ouverte, / Du jour où Condé triomphant / A déchiré sa robe verte. / Où le père a passé, passera bien l’enfant.
Alfred de Musset – Le Rhin allemand (1840)
Où le père a passé, passera bien l’enfant… Allusion grivoise, ce vers revanchard de Musset est encore l’un des moins menaçant de ce poème conçu en réponse à une chanson teutonne hostile à la France.
Il est là, ce vers (qui fait allusion aux victoires de Turenne), pour nous rappeler que de part et d’autre du Rhin, les ossements qui gisent dans la glèbe sont ceux de soldats tombés pour s’en approprier la rive opposée. Qu’on n’oublie pas cela pour comprendre le symbole que constitue le pont de Kehl à Strasbourg .
Après 1840, 1871 … On chante dans les rues Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine, pour faire savoir aux Teutons que le cœur des braves alsaciens et lorrains est un cœur français, et que ça, ils ne l’auront jamais. Etonnez-vous qu’après ça les guerres succèdent aux guerres.
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…Stop…. On repasse le film à l’envers : voici le Post au quel vous avez échappé :
Où le père a passé, passera bien l’enfant… Quelle intuition de la psychologie féminine chez Musset ! Car c’est bien dans l’inconscient féminin qu’il prend son inspiration.
Voyez Hélène Deutsch (1) Il s’agit de l’identification de l’enfant à naître au phallus manquant chez la femme, et à la frigidité qui en découle dans des cas pathologiques. Le même organe assure la fécondation et l’expulsion de l’enfant. On ne peut y rester insensible, et si l’homme fait ce qu’il peut pour l’oublier (2), la femme en ressent les effets.
(1) Quoi ! Encore une teutonne ? Mais non, calmons nous, et lisons ça. Et puis ça tant qu’on y est.
(2) Ce qui ne marche pas toujours : voir ça.
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