L'endroit le plus
érotique d'un corps n'est-il pas là où le vêtement bâille ?... Celui de la peau
qui scintille entre deux pièces (le pantalon et le tricot), entre deux bords
(la chemise entrouverte, le gant et la manche) ; c'est ce scintillement même
qui séduit, ou encore : la mise en scène d'une apparition-disparition.
Roland BARTHES – Le plaisir du texte
Une pétition vient d’être lancée sur le net afin d’en
finir avec les «blouses d’hôpital qui exposent les fesses » des patients, et
portent atteinte à leur dignité.
Il suffit d’un peu trop de hanches sous une taille marquée
pour que le patient passe l’intégralité du séjour les fesses à l’air. La taille
couverte, le reste largement esquissé entre les pans écartés de ladite blouse.
Dignité, mes fesses !
Publié par Leya MK (1)
Août, le mois des vacances :
mettons nos neurones au repos, ils l’ont bien mérité.
Donc, cette info concernant
l’exposition de fesses des patients dont sont responsables les blouses d’hôpital :
occasion pour moi de ressortir cette citation de Barthes qui me ravit à chaque
fois que je la lis.
Et puis j’éprouve aussi une
autre satisfaction dont je veux vous faire part : bien qu’ayant été
hospitalisé un peu longuement, et à peu près en bon état général – c’était pour
une vilaine fracture – je n’ai jamais fait attention aux fesses à l’air que je
croisais dans les couloirs. Au lieu de me dire « voilà bien des occasions
de se documenter que j’ai ratées », je ressens une grande satisfaction à constater
que je n’ai pas l’œil qui traîne indûment sur l’arrière train de mes
semblables.
Ainsi donc, circule sur le
Net une pétition pour exiger que soient modifiées ces indécentes blouses
d’hôpital (2).
Oui, mais : et si cette
pétition avait été le fait d’un kiné un peu obsessionnel ? Je veux dire, quelqu’un
qui s’angoisse à la pensée qu’il est possible, à l’hôpital, de mater des culs
fesses ?
- Ou plutôt du lobbying d’un
fabricant de « robes d’hôpital » soucieux de s’ouvrir des
débouchés ?
La célèbre robe porte-feuille imprimée de Diane von Furstenberg flatte
la silhouette de nombreuses femmes. Celles qui sont clouées sur un lit
d'hôpital pourront désormais se sentir plus élégantes, avec une nouvelle blouse
dessinée par la créatrice américaine. »
Ça je ne l’ai pas inventé, je l’ai lu – ici.
Ça je ne l’ai pas inventé, je l’ai lu – ici.
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(1) Leya_MK « jeune
kiné(e) aux prises avec le monde si particulier de la santé qui a envie de
partager ses déboires mais aussi quelques succès »
(2) Ajoutons que l’actualité
rejoint ces lignes tracées il y a quelques jours, puisque Marisol Touraine (ministre
de la santé) a été saisie de la question.
1 comment:
Ces nouvelles blouses... des "tue l'amour"...
Sans blague, j'en ai connu un qui se rinçait l’œil- en blouse blanche- un peintre en bâtiment qui faisait des travaux... dans l'angoisse, on pense à un infirmier, on voit pas d'mal, un vrai sketch !
F'( andpau 7 )
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