La politique est par-dessus tout une question de culture,
c'est-à-dire essayer de donner une direction aux idées des gens
Mario Monti, sur
l'antenne de la RAI, la télévision publique italienne le 11 décembre
Ainsi donc, puisque ce Post parait daté du 22 décembre 2012, on est
passé à côté de la fin du monde ? Tant mieux ! Mais du coup, voici
tous les soucis qui nous retombent dessus. On avait cru pouvoir acheter à
crédit sans avoir à payer les traites ? Et picoler jusqu’à plus soif sans
avoir la gueule de bois du lendemain ? C’est raté. Il faut donc retrouver
des raisons de vivre et d’espérer :
Leçon d’optimisme I
Quand vous lisez « Leçon d’optimisme » sous une citation consacrée à la
politique, vous imaginez peut-être que l’auteur de La citation du jour a abusé de la vodka ?
Pas du tout ! Que le « Professore » Mario Monti nous donne une leçon c’est bien
normal. Que cette leçon soit d’optimisme, c’est bien ce qui ressort du texte
cité.
--> Ainsi donc la politique est une question de
culture ? Et elle consiste à donner une direction aux idées des gens ?
Donc, les gens ont des idées ? Voilà une première bonne nouvelle !
--> Ensuite, faire de la politique, c’est aider les
gens à prendre conscience de ce qu’ils pensent encore confusément : telle est
l’œuvre de la démocratie. Ceux qui
croient qu’en politique il s’agit d’endormir le peuple et de l’amuser pendant
qu’on ouvre la porte de derrière aux actionnaires et aux banquiers qui viennent
piller les ressources du pays, sont des grincheux et des pessimistes
pathologiques... Et voilà la seconde bonne nouvelle !
Bon. Maintenant on aimerait savoir ce que le Professore Monti trouve comme idées chez
les gens, et comment il peut leur donner une direction.
Je suppose que pour le moins, ce qu’on trouve chez les
gens c’est un désir, peut-être l’affirmation d’un but – voire même d’une valeur.
Les italiens par exemple, que veulent-ils ? Du pain et des jeux, comme du
temps des romains (Panem et
circences) ? Si on remplace le pain par le hamburger, si on rajoute le
vin et si on traduit les jeux du cirque par l’entertainment télévisuel, on devrait arriver à quelque chose de
correct.
Seulement, voilà la Crise, et voici Mario Monti qui
nous parle : « Tout cela, c’est
un but que vous n’atteindrez qu’à condition de rembourser au Marché
International de la finance tous les sous que vous lui avez empruntés pour vos
loisirs et votre farniente.
La direction à
prendre maintenant, c’est celle du labeur, des ateliers et des bureaux jusqu’à
plus de 65 ans. Et ça, ce ne sera pas pour payer vos terrasses de café et vos
parties de pétanques, mais bien – vu le déficit des comptes sociaux – vos
médicaments et vos garnitures de vieillard incontinent.
Mais bien sûr, tout
cela vous ne le supporterez que parce que vous saurez que ça n’aura qu’un temps
et que la sortie de crise est pour très très bientôt ! »
Bon, je le promets : demain j’arrête la vodka.
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