Ce qu'il y a de triste avec les moyens de communication
de masse, c'est qu'ils ne nous laissent plus le temps de communiquer avec
nous-mêmes.
Quino – Mafalda
Les aphorismes de
Mafalda :
J’avoue : je ne sais pas quelle année Mafalda a fait
cette remarque, mais je suppose que c’était bien avant l’explosion du téléphone
portable, cellulaire, smartphone, etc…
Car « les moyens de communication de masse » dont
parle notre jeune fille, en anglo-latin ça se dit mass-media, autrement dit ça vise la télé, la radio, la presse
(people évidemment) et pas du tout le téléphone. Mafalda nous plaint parce qu’à
force de nous abrutir avec l’« entertainment »
de la télé, on finit par ne plus être
qu’un gros tube digestif, tout juste bon à métaboliser le Coca-Cola et les
Kinder-Bueno…
C’est clair, Mafalda est pascalienne : les
hommes, en s’étourdissant de futilités fuient leur condition pécheresse. Ils
ont peur des questions métaphysiques, telles que « Que dois-je
faire ? » « Que m’est-il permis d’espérer ? »
« Pourquoi suis-je sur Terre ? ». S’ils peuvent oublier leur
angoisse de la mort c’est parce qu’ils doivent se soucier de bien autre
chose : Que deviennent nos amies les peoples ? Avec qui Paris Hilton
fricotte-t-elle ? Quel est le sexe du Royal-Baby ? Etc…
Oui, mais : et le téléphone ? Ne nous permet-il
pas de rejoindre nos amis, où qu’ils soient (dans la rue) et où que nous soyons
(dans le bus) ? Ne sont-ils pas des stimulateurs de questionnement ?
Dis, Baby, est-ce que tu m’aimes ? Quelle est la couleur de ta robe ?
Et celle de tes yeux aujourd’hui ?
Ecoutons donc notre charmante voisine, là dans le
bus : « C’est toi ? Où tu es ? Dans la rue ? Moi
je suis dans le bus… »
2 comments:
oui comme ce billet est de l'air du temps.
moi c'est simple , le téléphone quand il sonne dans ma maison je n'y réponds que quand j'ai accepté un rendez vous téléphonique sur mail.
et à ce régime là il y a peu de demande car je dis que dans la plus grande masse des demandes la plus part peuvent s'écrire.
je me sens plus libre et moins phagociter par du m'importe quoi ? et quand j'endtends ce que vous dites si bien dans le bus , aux courses partout je suis ravie du mode de vie que j'ai choisi avec le téléphone. le portable est réservé au boulot.
et à la proximité de la famille.
je vous embrasse Jean pierre
Oui, chère Frankie, il y a partout des gens qui sont dépendants de leur écran de smartphone au point que quelqu'un qui aurait été à l'écart de la société - depuis mettons 10 ans - se demanderait ce que font tous ces gens à marcher dans la rue en scrutant une étrange petite boite. Et le plus fort c'est que nous, qui sommes au courant on n'en saurait pas quoi leur répondre, parce qu'un smartphone ça peut servir à bien des choses - et même parfois à téléphoner.
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