A la limite, le seul écologiste irréprochable est celui qui met tout en œuvre pour mourir sans laisser la moindre trace de son passage sur Terre.
Didier Nordon – Des
cailloux dans les choses sûres
Prière de laisser cet endroit aussi propre que vous
désirez le trouver en entrant
Plaque de porte en
plexiglas de haute qualité (Voir ici)
Bonjour les Ecolos ! Toujours à l’affût d’une bonne
opération de com’ pour l’été ? Comment faire pour que les touristes soient
enfin un peu respectueux de l’environnement ?
Une solution consiste à leur demander s’ils feraient chez
eux ce qu’ils font dans la nature – et en particulier, leur rappeler qu’en
jetant dans la nature n’importe quoi n’importe comment ils font ce qu’ils ne
feraient même pas dans leurs WC. « Nettoyez l’endroit de votre pique-nique
comme vous nettoyez vos ch… » : voilà un message énergique !
Il y a des exemples beaucoup plus frappants que
celui-là :
--> Notre citation affirme qu’à notre mort, il faudra
laisser la place nette comme si nous n’avions même pas existé. On est alors
amené à songer à notre enterrement qui devra être évalué en terme de
bilan-carbone.
C’est ainsi que des entrepreneurs de Pompes funèbres un
peu malin ont songé à exploiter le filon : les uns nous proposent « un
enterrement écologique avec cercueil biodégradable et sans embaumement pour
éviter l’utilisation de conservateurs chimiques. » Les autres
renchérissent : « évitez la crémation génératrice de gaz toxiques et
achetez nos cercueils en cartons prêts à l’emploi qui sont sans danger pour la
nappe phréatique. »
Cool…
J’ajouterai eux remarques pour finir :
- l’une de nature scientifique. Chaque animal occupe une
place spécifique dans la chaine alimentaire, et pour être vraiment écologiste l’homme
ne doit pas s’y soustraire. En livrant votre corps aux charognards comme on
fait aux Indes, songez à toutes les bêtes qui vont profiter de votre dépouille
pour prospérer.
- l’autre est plus métaphysique. L’importance que nous
accordons à notre existence individuelle n’est qu’une illusion : nous nous
croyons grands et nous sommes en réalité minuscules – que ce soit devant Dieu
ou devant la Nature. Effacer nos traces c’est reconnaitre cette réalité :
nous n’avons pas à laisser un monument – même funéraire – de notre défunte
existence car ce serait un monument de la petitesse et non de la grandeur.
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