L'intéressant ce n'est pas de savoir d'où
vient le monde mais où il va.
Quino
– Mafalda
Les
aphorismes de Mafalda :
« L'intéressant
ce n'est pas de savoir d'où vient le monde mais où il va » : ça,
c’est pour l’historien – Le quel rétorque
qu’il faut bien savoir d’où on vient si l’on veut savoir où on va.
Oui, mais voilà : n’y a-t-il pas des
cas où savoir d’où on vient ne permet
pas de savoir où on va ?
Oui, voilà la chose : en accord avec
Mafalda, j’estime que ça ne sert à rien de savoir d’où l’on vient, mais que par
contre il est essentiel de savoir où l’on veut aller. Je dirai même que le
désir – voire même parfois l’obsession – de connaitre le passé peut être un
terrible malheur.
Je laisserai de côté le névrotique qui s’obsessionne
avec les traumatismes de son enfance (Pourquoi Maman elle a préféré mon petit
frère ? Pourquoi Papa il m’a crié quand il m’a vu jouer avec mon
kiki ?) – je préfère penser aux Nations à leur Grandeur passée : le
Roi Soleil, et Napoléon, et de Gaulle…Oui, de Gaulle ! Refaisons la DS, le Concorde, le TGV, les
Centrales nucléaires …Aïe !
Vous savez de quoi nous avons besoin ?
D’oublier d’où l’on vient pour mieux
savoir où l’on va. Autrement dit, nous avons besoin d’utopie. L’utopie, ce
qui ne peut absolument pas se concevoir à partir du passé – le quel au
contraire nous dit que parce que ça n’a jamais marché, alors c’est sûr :
ça ne marchera pas non plus demain.
Mais si l’on manque d’utopie aujourd’hui,
ce n’est pas seulement comme le suggère Mafalda parce que nous sommes trop
tournés vers le passé – en réalité c’est que l’avenir ne nous intéresse
pas : c’est sur le présent que nous sommes le plus concentrés.
La preuve ? Voyez un peu la logique
qui anime le monde : c’est le profit.
Oui, mais le profit à court terme.
Qu’importe ce qui arrivera demain ? Ce qui compte, comme à la roulette,
c’est que je ramasse la mise aujourd’hui.
Et si cette roulette était une roulette
russe ?
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