Plutarque – Erotikos
Notre question hier, était la suivante : « Combien
de fois par mois faut-il faire l’amour à son épouse ? ».
Réponse : au moins trois fois par mois.
Voici la totalité de la réponse de Plutarque :
« Solon enfin fut assurément un législateur
très avisé en ce qui concerne le mariage, lui qui prescrivit aux époux
d'approcher leurs femmes au moins trois fois par mois; ce n'est certes pas en
vue de la volupté qu'il donna ce précepte, mais, de même que les États
renouvellent de temps à autre les traités qui les lient, il voulait que le
mariage fût renouvelé par cette marque de tendresse et débarrassé de tous les
griefs mutuels qui peuvent s'accumuler dans la vie commune de chaque jour. »
Solon était le législateur qui avait donné ses lois à
Athènes et il fut toujours par la suite considéré comme un modèle de sagesse. C’était
du temps où le pouvoir politique légiférait dans le domaine de la
sexualité : on faisait des lois non seulement pour dire à qui on peut
faire l’amour, mais aussi combien de fois dans le mois. Nul doute que les
sexologues de ce temps-là devaient être au chômage.
Mais il y a d’autres observations à faire :
- D’abord, pour Plutarque, l’amour sexuel est une marque de tendresse : finie
donc l’opposition freudienne entre la sexualité et la tendresse. On se souvient
en effet que Freud les imaginait, creusant le tunnel de l’amour, chacun à une
extrémité : celui qui va le plus vite réduit d’autant l’espace laissé à
l’autre. Pour dire les choses crûment, Plutarque s’oppose au principe qui veut
que plus on baise et moins on câline – et réciproquement.
- En suite faire l’amour permet de se débarrasser des
griefs de la vie quotidienne : les cheveux qui trainent dans le lavabo,
les nouilles trop cuites, les retards systématiques au moment de prendre le
train : tout ça, oublié !
- Enfin la continuité dans la pratique sexuelle des époux
parait comme une confirmation du contrat de mariage : du temps de Solon
les époux ne se prêtaient pas seulement serment de fidélité et d’assistance,
mais ils se juraient aussi de copuler bien régulièrement. Et même on devine que
quand cette clause fondamentale était respectée, les autres l’étaient forcément.
Voilà : tout ça c’était avant le christianisme…
2 comments:
merci de nous enseignez. moi j'avais précisé dans mes contrats de vie . tous les jours. et lui avait posé tous les deux jours.
et en fin d'autres contrats
je ne dormais pas avec quelQU’UN QUAND ON NE FAISAIT PAS L’AMOUR POUR NE PAS 2POUSER SON INCONSCIENT SURTOUT S'IL FAISait l'économie de ne pas le travaillait. l'on écrit sur ma tête trop compliquée.
je en me voyais que la galérienne des tâches quotidiennes
mais j'étais tombé sur des horribles matchos , beau mais raté à vie par les soins d'une mére toxique est gâteuse.
vous allez pas rire mais tant pis la miss, ne pet répondre que ce qu'elle peut
gros bisous
je pense que vous vous êtes une adorable époux
Réponse à Frankie :
"Ne dormir avec qq'un que si on fait l'amour avec lui", c'est bel et bien un contrat, tacite peut-être, mais effectif.
--> Je crois que ce sont les Américains qui ont fait la théorie de ça, avec la théorie du "Care", mais je n'en sais pas assez pour développer.
En tous cas je complète mon article avec Kant : "l’homme ne peut se servir d'une autre personne pour se procurer du plaisir que sous la réserve particulière d'un contrat juridique par lequel deux personnes s'obligent réciproquement" (Kant -Doctrine de la vertu, II, 2 §7)
Inutile de dire que cette condition de contrat préalable peut en effet être : volupté pour volupté - et non volupté en échange de cuisine-vaisselle.
En tout cas, merci Chère Frankie d'avoir écrit que je devais être un adorable époux. C'est ma femme qui va être contente de savoir ça...
Je vous embrasse,
J-P
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