G. Orwell – 1984
--> La leçon du
jour de Georges Orwell :
Le pouvoir, sous toutes ses formes, est à lui-même sa
propre fin : le pouvoir a pour objet le pouvoir.
- La persécution a pour objet la persécution
- La torture a pour objet la torture
Bon – Ça,
c’est banal. Ce qui l’est moins c’est de dire que c’est justement comme ça qu’on
l’aime. C’est-à-dire qu’on fait une
révolution pour établir une dictature.
o-o-o
C’est assez clair comme ça ? Le problème c’est qu’on
résiste à un tel déferlement d’évidences.
--> Eh quoi ! Tous ces soulèvements, tous ces
indignés, ces intellectuels, ces travailleurs qui descendent dans la rue :
iraient-ils chercher autre chose que du pain et des libertés ? Tous ces
persécutés d’un pouvoir ignoble, ne cherchent-ils pas le moyen d’échapper
définitivement à ces misères ? Marx lui-même ne disait-il pas qu’il
appartenait au prolétariat de libérer la société de toutes ses chaines parce
qu’il était justement victime de toutes les oppressions ?
Oui, je sais. Maintenant, regardez ce que l’histoire nous
enseigne :
- Les
fiers sans-culottes ont engendré la Terreur qui a laissé place à la dictature
de l’Empire.
- Les
révolutions populaires de 1830 et 1848 ont elles aussi débouché sur de
nouvelles monarchies
- Tout
comme les révolutions arabes
- J’ai
gardé le pire pour la fin : les victimes des massacres de masse qu’ont été
les juifs ont mis en place dans l’Etat d’Israël une police qui sait bien faire
avouer et emprisonner les opposants…
Alors, on met en cause les inévitables violences –
nécessaires pour se débarrasser d’un pouvoir dictatorial, et du coup on
assimile ses ratées à l’incapacité à les maintenir dans les limites voulues.
Et si c’était Orwell qui avait raison ?
[D’autant qu’il ne fait que reprendre ce qu’on sait depuis La Boétie et son Discours de la
servitude volontaire : c’est le peuple lui-même qui se cherche un
maître.]
1 comment:
well . je vous embrasse
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