Tuesday, November 26, 2013

Citation du 27 novembre 2013

Le pouvoir n'est pas un moyen, il est une fin. On n'établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir.
G. Orwell – 1984

--> La leçon du jour de Georges Orwell :
Le pouvoir, sous toutes ses formes, est à lui-même sa propre fin : le pouvoir a pour objet le pouvoir.
- La persécution a pour objet la persécution
- La torture a pour objet la torture
Bon – Ça, c’est banal. Ce qui l’est moins c’est de dire que c’est justement comme ça qu’on l’aime. C’est-à-dire qu’on fait une révolution pour établir une dictature.
o-o-o
C’est assez clair comme ça ? Le problème c’est qu’on résiste à un tel déferlement d’évidences.
--> Eh quoi ! Tous ces soulèvements, tous ces indignés, ces intellectuels, ces travailleurs qui descendent dans la rue : iraient-ils chercher autre chose que du pain et des libertés ? Tous ces persécutés d’un pouvoir ignoble, ne cherchent-ils pas le moyen d’échapper définitivement à ces misères ? Marx lui-même ne disait-il pas qu’il appartenait au prolétariat de libérer la société de toutes ses chaines parce qu’il était justement victime de toutes les oppressions ?
Oui, je sais. Maintenant, regardez ce que l’histoire nous enseigne :
            - Les fiers sans-culottes ont engendré la Terreur qui a laissé place à la dictature de l’Empire.
            - Les révolutions populaires de 1830 et 1848 ont elles aussi débouché sur de nouvelles monarchies
            - Tout comme les révolutions arabes
            - J’ai gardé le pire pour la fin : les victimes des massacres de masse qu’ont été les juifs ont mis en place dans l’Etat d’Israël une police qui sait bien faire avouer et emprisonner les opposants…
Alors, on met en cause les inévitables violences – nécessaires pour se débarrasser d’un pouvoir dictatorial, et du coup on assimile ses ratées à l’incapacité à les maintenir dans les limites voulues.
Et si c’était Orwell qui avait raison ?
[D’autant qu’il ne fait que reprendre ce qu’on sait depuis La Boétie et son Discours de la servitude volontaire : c’est le peuple lui-même qui se cherche un maître.]

1 comment:

FRANKIE PAIN said...

well . je vous embrasse