Tous les hommes ont donc un droit de jouissance égal sur toutes les femmes ; il n'est donc aucun homme qui, d'après les lois de la nature, puisse s'ériger sur une femme un droit unique et personnel. La loi qui les obligera de se prostituer, […] est donc une loi des plus équitables et contre laquelle aucun motif légitime ou juste ne saurait réclamer.
Sade – Français, encore un effort si vous voulez
être républicains (Adresse aux Français – La philosophie dans le boudoir, 5ème
dialogue) 1795 A lire ici
Eloge de la
prostitution ?
Périodiquement la France s’enflamme à propos de la
prostitution. Parfois pour défendre les prostituées pourchassées par des lois
visant à en abolir le négoce. Parfois aussi, comme en ce moment, en dénonçant
le projet de pénalisation frappant les usagers (1).
Mais à chaque fois, c’est le même argument qu’on
ressort : la liberté n’est-elle pas justement pour une femme (ou un homme)
de disposer de son corps comme elle (il) le souhaite, y compris pour le
prostituer ?
Seulement voilà : comme la liberté des unes (= les
prostituées) doit s’arrêter là où commence celle des autres (= leurs clients),
comment faire pour que la prostitution – qui suppose comme on le sait la
soumission de la prostituée à des désirs qui la transforment en objet – soit
l’expression d’une liberté ?
La réponse de Sade est la suivante : certes, les
feux que la nature a allumés en nous sont violents et assujettissent notre partenaire à nos fantaisies. Mais, en la circonstance,
la justice est de leur accorder la réciproque : les femmes doivent pouvoir
se livrer à la débauche en toute liberté, et donc elles doivent avoir la
liberté de se prostituer tant qu’elles voudront. Là encore, on
protestera : quelle est cette liberté qui n’existe que pour se faire
esclave ? Mais quiconque a lu les
ouvrages de Sade sait bien que dans ce cas, les héroïnes sadiennes expriment
leur liberté sans entrave et considèrent leurs partenaires masculins comme leurs
souffre-douleurs : ce sont eux les prostitués. Si la prostitution est
l’asservissement, la liberté en ce domaine consiste à ce que chacun soit à tour
de rôle le « client » de l’autre.
Que ces 343 messieurs qui prétendent jouir librement des
prostituées deviennent donc à leur tour
leurs esclaves sexuels.
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(1) Voir le manifeste des « 343 salauds », texte honni – entre autre – pour avoir détourné
un titre utilisé autrefois à des fins plus nobles.
3 comments:
waouh le sujet est lourd. de toute façon il est nécessaire qu'elle exciste tant de femme une fois casé font la gréve du cul après le premier chiard.et les femmes célibataires en ont raz la casquette et la choupette d'être que des dégorgeuses de bigornos pour hommes qui oublie de dire qu'ils sont mariés sauf quand on parle de prendre un week end. alors pour moi c'est la solution, j'ai quelques copines prostituées et je leur dirige ces messieurs.
et cela fait avancé le monde...
c'est surtout le proxénètes qu'il faut chopé et pénaliser enfoin c'est bien complexe et je suis d'acccord avec votre conclusion
que les affaires de sexe sont compliqués
si il avait plus de cœur le sexe se passerait plus facilement en couple...
à bientôt cher Jean pierre.
Vous avez une langue drue et verte pour parler de telles réalités chère Frankie = et c’est ce qu’il faut et j’aime beaucoup.
Je vous embrasse,
Jean-Pierre
ben oui mon cher jean pierre c'e"st du réel pointé et comme dirait Bresson c'est du surnaturel
votre billet d'aujourd'hui et fort à propos et merci de veiller au sens , à l'histoire et à la dynamique ....
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