Tuesday, December 17, 2013

Citation du 18 décembre 2013


Je ne veux pas que vous le poussiez ou l’ébranliez, mais seulement ne le soutenez plus, et vous le verrez, comme un grand colosse à qui on a dérobé sa base, de son poids même fondre en bas et se rompre.

Même les colosses peuvent tomber…
D’où vient le pouvoir du tyran ? Qu’est-ce qui fait sa force ? Poser la question est souvent déjà un crime passible de la mort. Si la question est coupable, c’est parce que la réponse est trop évidente : c’est la complicité du peuple qui en est l’origine.
Je sais bien ce qu’on répond à l’argument de La Boétie : qu’il oublie l’armée, les milices et les espions qui terrorisent les civils, les vexations infligées, les hommes qui disparaissent, les maisons qui brûlent, les femmes qui sont violées par on sait trop qui…
Oui, la terreur existe, elle est féroce et elle marche à tous les coups. Mais quoiqu’il en soit, le tyran a une autre faiblesse : il est toujours seul parce qu’il ne saurait partager le pouvoir avec qui que ce soit : on a vu récemment l’oncle de Kim Jong-un, le numéro 2 du régime nord-Coréen arrêté en pleine réunion de dignitaires et exécute le lendemain.
Reste encore une autre source du pouvoir tyrannique : si le tyran a besoin de mises en scène comme l’arrestation en pleine assemblée  de l’oncle Jang Song-Thaek c’est parce que sa force est aussi d’ordre psychologique, qu’il a besoin d’être craint sans avoir à tuer, d’être admiré sans avoir à se montrer, et d’être aimé comme Cher leader
Et c’est la raison pour laquelle il se statufie en colosse - qui finira pourtant par tomber un jour




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