Genèse – 3, 17-18
Le sol sera maudit
à cause de toi : quel sol ? Celui de la Palestine ? Le
désert de Gobi ?
Ou plutôt, le sol martien :
Mars a connu une époque où l’eau ruisselait dans ses
vallées, où des nuages couraient dans son ciel (bleu ?) et où peut-être
des herbes folles ondulaient dans le vent. Et voilà ce qu’il est devenu aujourd’hui :
un désert pulvérulent.
Et pourtant, sur Mars, il n’y a nul serpent, nulle pomme,
nulle Eve– et aucun Adam martien ! Sur Mars il n’y a nulle trace de
créatures impies méritant le courroux de leur créateur. Nul péché à punir.
Nulle faute. Cette épouvantable catastrophe n’est due ni à la faute ni à la
dépravation des martiens.
Alors est-ce la conséquence de leur imprudence, comme le
fut celle des pascuans qui déforestèrent leur ile au point de la rendre
invivable ?
Hélas ! Pas un seul martien à l’horizon : peut-être
qu’on ne sait pas encore exactement comment ça s’est fait, mais on sait déjà que
cette catastrophe, personne ne l’a voulue et qu’il est donc vain de lui
chercher la moindre signification. La désertification de Mars, elle est, un point, c’est tout
Mais après tout, Mars, on s’en fiche ! Ce qui
compte, c’est nous ! C’est notre bonne vieille terre !
Oui – et voilà donc la leçon du jour : tout ça peut arriver sur Terre (1),
et il ne suffira pas d’être vertueux pour l’éviter, car tout ce qui arrive n’a pas forcément n’est pas forcément notre œuvre
et n’a donc pas de sens – du moins du sens en rapport avec nous. Si ça vous
désespère, dites-vous que réciproquement ça prouve que nous ne sommes pas forcément responsables de tout ce qui arrive.
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"[Sur la terre]les
océans se mettront à bouillir dans un milliard d'années..."
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