… On prenait soin, par exemple, d’introduire parmi
l’assistance des enfants très jeunes, et parfois de les gifler violemment dans
le temps fort du cérémonial, espérant que, le souvenir du spectacle
s’accrochant au souvenir de la douleur, ils oublieraient moins vite ce qui s’était passé devant eux.
Georges
Duby – Mémoires sans historien
in
Qu’est-ce que la société féodale ? Page 1520
Comment faisait-on au 10ème siècle, lorsqu’il
fallait conserver le souvenir des actes officiels, ou de certains faits
collectifs – comme la date des vendanges ou autres – alors que personne à part
les prêtres ne savait ni lire ni écrire ?
On a pensé conserver la trace de ces faits grâce à des cérémonies ou des
rituels collectifs, célébrés devant une assemblée nombreuse afin d’en fixer la
mémoire dans l’esprit de tous, et principalement dans celui des enfants qui,
devant vivre plus tard que leurs ainés, pourraient en retransmettre le contenu.
C’est là qu’intervient, comme l’explique notre Citation, le rôle de la gifle qui appliquée au
moment opportun était censée fixer le souvenir du spectacle concomitant à la
douleur éprouvée.
- Alors voilà : et si la gifle – ou n’importe quelle douleur infligée à l’enfant – était pédagogique ?
Si notre mode éducatif, fondé sur l’intérêt et la joie d’apprendre était bien
moins efficace que les vieilles méthodes fondées sur la crainte de la souffrance ?
La pédagogie rejette aujourd’hui l’opposition entre le
travail et le jeu, disant qu’on peut apprendre en jouant, pour peu que la
méthode soit adaptée. Ce faisant, on rejette également la contrainte comme n’étant
que l’apprentissage de la passivité et extinction de l’intelligence. Nos
villageois du 10ème siècle ne prenaient pas les choses comme
ça : pour eux l’apprentissage est un dressage, et on sait aujourd’hui
comment il utilise les circuits neuronaux pour fixer un souvenir en l’associant
à un stimulus violent, le quel, perçu comme menaçant la survie de l’individu,
va l’imprimer de façon indélébile dans la mémoire.
1 comment:
oui, les méthodes pédégogiques hautement interrogées... par vous Docteur jean pierre...
la laine se dévide la nourricière école est une souriciére pour ceux qui enseigne et ceux qui veulent se construire
nous rentrons dans l'ére d'une barbarie , ou se faire mousser comme ministre de ministére en ministére ...
Il est ou il est où....
? Qoui et Où ! ????
on plante des générations...
c'est çà qui ...
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