La
Marseillaise est le chant qui fait bouillir le sang dans les veines, qu'on
chante avec des pleurs et du feu dans les yeux, avec un coeur bravant la mort.
Thomas Carlyle – Histoire de
la Révolution française
Le
jour du 14 juillet / Je reste dans mon lit douillet / La musique qui marche au
pas / Cela ne me regarde pas.
Georges Brassens – La mauvaise réputation.
Rouget de Lisle
chantant la Marseillaise – Tableau de Isidore Pils, 1849
Le jour de la Fête Nationale, faut-il donc aborder un
sujet-qui-fâche ? Au lieu de rassembler le Peuple, faut-il l’opposer à
lui-même entre pro et contra équipe de foot ? Surtout à
propos de qui chante et qui ne chante pas l’hymne national ?
On ne le devrait pas, c’est sûr… Reste que tout de même
on observe grâce à cette polémique une caractéristique bien intéressante de
l’hymne national (des hymnes nationaux quels qu’ils soient devrions-nous sans
doute écrire) : non seulement il doit être chanté (et pas seulement
écouté) mais en plus, il doit être chanté à
plusieurs. Si vous chantez la Marseillaise tout seul, sous votre douche, ça
ne le fera pas – comme on dit.
Mais on peut aussi dire que, puisque notre Hymne national était à l’origine une
marche militaire, nos footballeurs devraient la chanter en se ruant sur les
buts adverses : admettez que ça aurait un peu plus d’allure !
Maintenant, on est bien méchant avec ces pauvres
footballeurs. La coutume aujourd’hui autorise à rester immobile en chantant la
Marseillaise (comme des footballeurs) et non en marchant au pas comme ce fut le
cas à l’origine
Et puis, il y a pire, comme Brassens qui non seulement ne
chante pas la Marseillaise du 14 juillet, mais en plus ne l’écoute pas et de
surcroît reste dans son lit douillet.
A lui, la palme de l’incivisme !
No comments:
Post a Comment