Nu
sur un cheval nu
sous la pluie tombant à verse
Kobayashi Issa
(trad. Roger Munier)
Silence –
le cri des cigales
taraude les roches
Matsuo Bashô (trad.
Roger Munier)
L’été… Les vacances… Maintenant que le bac est passé, place à la
rêverie – place donc aux haïkus d’été.
Trouvez ici une sélection de haïkus : le quel aimeriez-vous citer,
mes chers lecteurs – libre parole vous est donnée !
Ce site au quel je me suis reporté à le mérite de faire
un choix parmi des centaines et des centaines de haïkus, il en a retenu 10 des
quels j’extraie les deux que je rapporte ici aujourd’hui. Pourquoi ceux-ci et
non tels autres ? Faut-il se justifier et pour cela, expliquer, analyser,
commenter ?
En général on ne commente pas un haïku : on le
savoure en silence, et dans ce moment de recueillement se déroule tout un
processus psychologique dont on ne dit rien justement parce que c’est là la
condition de son existence, parce que celle-ci doit tout aux résonances, qui
comme les résonances musicales (1), sont issues de la coexistence – j’allais
dire : de la co-présence – de certains éléments. Ici, il s’agit de
sentiments. En effet, dès qu’on décrit ces sentiments pour en faire des pensées
conscientes, on les distingue, on les analyse : voilà leur résonance détruite.
Le haïku est à la poésie ce que l’accord est à la
musique.
-------------------------
(1) Résonance musicale, confondue souvent avec les
harmoniques. (Voir ici)
No comments:
Post a Comment