Un gouvernement c’est comme un bébé. Un tube digestif
avec un gros appétit à un bout et aucun sens des responsabilités de l’autre.
Ronald Reagan –Saturday Evening Post – 1965
Reagan était déjà en 1965 connu pour avoir embauché une
équipe de gag-men qui écrivaient les vannes de ses interventions dans les
médias.
Mais là avouez que ces gens-là ne se sont pas fatigués,
parce qu’on connait bien cette définition du bébé (1). L’innovation, c’est
simplement de l’avoir adapté à la gestion désastreuse des finances publiques
par le gouvernement.
Traduisons : le pouvoir politique fonctionne comme
une pompe aspirante et refoulante. Si elle aspire votre argent avec voracité
par le moyen de l’impôt et des taxes, c’est pour le dissiper aussitôt sans
efficacité par gabegie ou gaspillage et par investissements improductifs.
On aura reconnu une thèse familière du libéralisme
économique et politique, qui considère que tout ce que fait l’Etat en matière
de gestion est plus mal fait que si une entreprise privée s’en était chargée.
Plus chère, moins efficace.
Nous allons je crois pouvoir vérifier si ces thèses sont
vraies ou fausses. Lorsque les comptes sociaux (appelons comme ça, si vous le
voulez bien, tout ce qui relève de la santé, des allocations familiales, des retraites
etc…), seront mis en demeure de fournir un bilan positif, alors il faudra bien renoncer
à faire appel à l’Etat, et demander au Privé de fournir ces prestations.
Complémentaires santé, retraites complémentaire + rentes d’assurance vie… Ah !
J’oubliais : il n’y plus de place dans l’école de la République pour vos
gamins : vous allez devoir financer leur école privée - il faudra
bien mettre la main à la poche pour remplacer toutes ces prestations.
Puisque le libéralisme affirme que tout ce que fait l’Etat est
moins bien fait que par le privé : faisons les comptes.
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(1) Certain préfèreront la formule plus explicite :
« Un bébé, c’est un tube muni d’un hurleur à une extrémité et d’un
échappement libre à l’autre »
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