La vérité est une bulle de champagne, elle remonte toujours
à la surface.
Gilles Martin-Chauffier
– Une vraie parisienne
Ah ! Si seulement elle était comme la femme nue qui
jaillit du puits (voir la belle sur mon Blog ici)…
Que dire de ces métaphores, que dire de ce qu’elles révèlent
sans qu’on y pense ?
– Les bulles qui remontent à la surface d’un liquide
manifestent cette étrange capacité de la vérité de ne jamais rester
éternellement sous le boisseau (autre image). Mais ce surgissement inopiné
aurait pu être évoqué à partir des bulles de méthane qui montent à la surface
de la mare.
Or, voilà : ce sont des bulles de champagne !
C’est un peu plus excitant.
- Excitant, oui, comme la femme nue qui sort du puits. Déjà,
qu’est-ce qu’elle faisait là ? Qui donc l’y avait jetée ? Personne ne
se le demande : on prend l’image et on part avec, sans demander de compte.
--> Ce que ces deux images révèlent, c’est que la vérité
est quelque chose de désirable – quelque chose qui apparait comme une
jouissance : jouissance de la bulle de champagne qui éclate en saveurs
subtiles sur les papilles de la langue ; jouissance de la nudité féminine
qui éveille notre sensualité.
Comme par ailleurs ces images sont toutes deux des évocations d’une vérité cachée et qui
surgit malgré tout, on comprend que cette jouissance est transgressive, comme
l’est celle du plaisir interdit – et pour cela bien meilleur.
Bref : ce que nous révèlent ces images, c’est que le
péché originel – qui est de gouter au fruit défendu, celui de l’arbre de la
science – nous travaille toujours un peu.
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