Citation du 15 décembre 2012

Dialogue des poupées :

- Pinocchio : « … le nombre de fois que l’on m’a coupé le nez, mais dès que l’enfant mentait, il repoussait, alors un jour, j’en ai eu marre, j’ai pris les tenailles, je me l'suis arraché. Bé après, c’est mon ventre qui s'est mis à gonfler de vent »

- Un poupon à la lunette ronde : « Oui, c’est ça : ça déplace le symptôme il se développe ailleurs. »

Frankie Pain – La Blog woman : Babouska et le Père Noël

Conte de Noël – Episode II (pour les plus de 6 ans).

Résumé du chapitre précédent. A la suite d’un sortilège, Pinocchio voit son médius grandir démesurément à chaque fois qu’il fait un mensonge : du coup, les gens se fâchent croyant qu’il leur fait un doigt d’honneur.Le pauvre va demander à nouveau à sa Marraine, la Fée Bleue, de lui porter secours.

Pinocchio arrive chez la fée Bleue : il lui raconte sa mésaventure, et il lui montre sa main avec ce doigt provocateur qu’il n’arrive pas à dissimuler. La bonne fée lui rappelle son avertissement, et lui explique une fois de plus que les symptômes sont des signes qu’on peut modifier, mais non supprimer.

- Tant que tu continueras à mentir, ajoute-t-elle, il y aura toujours en toi quelque chose qui te trahiras.

Toute fois, je veux bien encore t’aider – mais c’est vraiment la dernière fois. Je vais faire en sorte que ce qui va se mettre à grandir dans ton corps du fait de tes mensonges ne se voie pas comme ça – en tout cas, en pleine rue tu pourras le cacher.

Voilà comment ça va se passer… Et elle lui murmura quelque chose à l’oreille que je n’entendis point.

Avant de le laisser repartir, elle lui dit encore :

- N’oublie pas, Pinocchio, que tes mensonges, même si on ne les voit pas, finiront un jour par être démasqués. Et ce jour-là, ce sera pire que lorsque ton nez grandissait.

De ce jour, Pinocchio, sûr de son impunité, se mit à mentir encore et encore, toujours plus. Il était bien sûr un peu gêné par une excroissance bizarre qui poussait dans sa culotte mais il se disait qu’il serait toujours temps de s’en défaire en renonçant au mensonge un jour prochain.

Seulement ce jour n’arrivait pas et les gens, ayant percé son vice et lassés de ses mensonges, le chassèrent en lui disant :

- Pinocchio-le-Menteur, dégage ! Tout ce que tu nous dis est faux, tu cherches à nous tromper dès que tu ouvres la bouche.

On connait l’histoire de l’enfant qui criait « Au loup ! » alors qu’il n’y en avait pas et qui fut dévoré quand le loup arriva pour de vrai. Cette histoire faillit arriver à Pinocchio le jour où Gédéon et Grand Coquin voulurent le mettre dans le coffre de leur BMW pour l’emmener à une partie fine du côté de Neuilly : s’étant débattu il se réfugia dans un commissariat. Mais les policiers le jetèrent à la rue en le menaçant de l’emprisonner s’il continuait à leur raconter des histoires comme celle-là.

De retour en larmes chez la fée Bleue, celle-ci le consola et lui dit :

- Tu comprends maintenant Pinocchio pourquoi tes mensonges sont trahis par ton corps : si tu sais qu’on les voit, tu feras un effort pour changer et les gens sauront qu’ils peuvent à nouveau te faire confiance.

Que se passa-t-il alors ?

Les avis divergent : les uns disent que la Fée restaura le nez à rallonge ; les autres qu’elle se contenta d’obliger Pinocchio à rendre apparente la partie de son corps qui maintenant s’allongeait avec ses mensonges.