Les trois ivresses: se sentir homme sur une femme, plante
sous le ciel, néant dans la musique.
Claude Aveline Avec
toi-même, etc (1963)
Le défi du
jour : trouver le sens de cette citation.
Je me suis demandé pourquoi cette citation me posait un
réel problème d’interprétation ? Après tout sa coupe ternaire est on ne
peut plus classique et, pris séparément, chacun de ses items paraissait
signifiant :
-
ivresse de se sentir mâle dominant ;
-
ivresse de vibrer de toutes ses feuilles sous l’immensité du ciel parcouru
par le vent d’ouest ;
-
ivresse de se sentir emporté – dépassé ! – par la musique : être en croupe dans la
chevauchée des Walkyrie !
Et puis vient le moment où on se dit : ces trois
ivresses, il doit bien y avoir quelques chose qui les réunit, un sens commun –
Qu’est-ce qui réunit donc ces trois situations ?
Et là j’ai compris d’un coup ce qui résistait :
c’est le contraste entre la sur-action de la copulation triomphante et la
passivité des deux autres cas. L’homme sur la femme est l’exact opposé de la
plante sous le ciel ou du mélomane enveloppé par la musique.
Alors, ou bien Claude Aveline a écrit cette sentence en
pensant à autre chose ; ou bien il nous invite à repenser l’homme – du
moins celui qui est « sur la femme » – par rapport à la plante sous
le ciel et au mélomane dans la musique.
Le seul moyen selon moi de s’en tirer, c’est de croire
qu’il a voulu nous dire que l’homme orgasmique est pris par une extase qui fait
voler en éclat ses limites. Être homme dans ce cas, c’est être possédé d’une
force cosmique qui lui fait oublier sa petite personne et l’étire jusqu’aux
étoiles.
Exactement comme la plante qui exprime aussi le climat, le
temps qu’il fait, l’ensoleillement, etc…
Exactement comme le mélomane qui est anéanti comme
individu parce qu’il est pris par la voix de la soprane qui le soulève et qui
le berce au point qu’il en oublie le fauteuil où il est assis, la présence des
voisins ou celle de son estomac.
Bon - Si ça ne
vous convient pas, cliquez sur comment
(tout en bas, à côté du crayon) et laissez votre interprétation.
2 comments:
comme je vous pratique en lecture pas assez assidue mais un peu et bien je trouve que votre tête chercheuse à trouver et c'est le modéle type de l'homme que j'attends et que je décris dans mes héros de feuilletons où de nouvelles et votre petit mot suite à ma mise en billet de mon faits divers de fin d'années comme on parle à la sason des raisns moi femme d'aqutiane en les haut brions à pessac le libouranis et le médoc on disait le vin sera bon cette année
comme j'ai pu dire que décembre sera hard cet année
et beine voilà
cahapeau monsieur le philosophe vous avait denicher la sentence de cet auteur
bravo
c'est fabuleux cela me donne beaucoup d'espoir à mon entêtement à ne pas dire oui à monsieur n'importe comment . car vous l'avez écrit dans votre interprétation c'est ce que je veux avec l'autre
mille bisous
Les trois ivresses : l'amour, se nourrir et écouter de la musique.
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