La vérité
historique est que l'Europe est une création liée au catholicisme. En disant
cela, on n'exclut personne.
Max Gallo – Février 2009
L'Europe est une création liée au
catholicisme : catholicisme
plutôt que christianisme ? Et puis, que dire des civilisations de
l’antiquité qui était païennes en non chrétiennes ? Les Dieux des Gaulois,
des Visigoths etc ? Tous ces gens-là ne seraient pas aussi à l’origine de
notre vieille Europe ?
Ne coupons
pas les cheveux en quatre, et admettons la formule de Max Gallo, mais essayons plutôt
de discuter l’optimisme de sa conclusion : en disant cela, on n’exclut personne. Car, si une religion n’exclue
pas les fidèles des autres religions, alors que fait-elle ?
Ainsi donc
l’Europe, de par sa civilisation, n’exclurait personne et tous les étrangers
qui veulent s’y installer pourraient s’y sentir comme chez eux. Hum… On devine
que là où ça marche, c’est seulement parce qu’on laisse des communautés se
constituer, des quartiers entiers se faire sous l’autorité de certains de ses
membres. Laissons les chinois régner dans les Chinatowns et les imams de
banlieues rayonner depuis des garages transformés en mosquées.
Bon. Laissons
également tomber la polémique que ces propos risquent de faire naitre et tournons
nous vers l’affirmation implicite de Max Gallo : sauf effort particulier, c’est
dans et par la religion que les hommes risquent de s’opposer. Bien, admettons.
Mais n’y a-t-il pas d’autres systèmes de valeurs pour séparer les hommes ?
Et puis, dites moi, voulons-nous vraiment nous réunir ? A vouloir
nous réunir tous, ne risque-t-on pas d’exclure ceux qui ne veulent pas ?
On le voit
tous les jours : des valeurs universelles de l’Humanité en viennent à exclure
des communautés portées par d’autres valeurs – je veux dire des valeurs
strictement religieuses, ou politiques.
Que disent
ceux qui ne veulent pas de cette harmonie et des droits universels qui
l’accompagnent ? Qu’il est impie de vouloir respecter la vie de l’infidèle,
que Dieu exige la violence qui purge le monde de ces horribles mécréants :
Tuez-les tous, Dieu reconnaitra les siens !
disait le Légat du Pape (Voir ici)
…Séquence-souvenir :
voici un vieux souvenir de mai-68. Dans l’amphi de la Sorbonne transformé en
tribune de la Révolution populaire (celle qu’on croyait entendre gronder dans
les rues), un étudiant polonais prend la parole : « Vous voulez faire
la révolution ? Etes-vous prêt à prendre une arme et à tirer sur les
policiers qui sont dans la rue ? Parce que c’est ça qu’il faudra faire
pour révolutionner le pays ». Pas de révolution sans assassinat : à
l’époque les révolutions de velours étaient inconnues – et depuis elles ont
disparus comme les Printemps arabes nous l’ont montré.
La mort d'un dictateur : la délivrance
d'un peuple
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