La République
c'est le droit de tout homme, quelle que soit sa croyance religieuse, à avoir
sa part de la souveraineté.
Jean Jaurès
« Quelle que soit sa croyance religieuse » :
il faut se souvenir de cette phrase, en particulier aujourd’hui, puisqu’à qu’à
présent, aidés en cela par les musulmans radicaux, on a parfois le sentiment
que l’appartenance à la communauté musulmane prive ceux qui en font partie de
certains droits : par exemple celui d’être considérés comme étant leur
égaux par certains citoyens.
On aurait pu
ajouter : « Quelle que soit sa
race », mais voyez comme vont les choses : à présent la race et
la religion c’est du pareil au même. Et qu’importe que les musulmans soient
éventuellement kurdes, perses, berbères ou turcs ? Qu’importe qu’il y ait
des arabes athées ? Mais surtout : qu’importe que ce soient-là des
bêtises ? Car les bêtises ont elles aussi leur poids et parfois elles font
très mal.
Bim ! Ça
c’est du lourd ! et pourtant ce n’est pas cela que je voulais souligner. Je
voulais reprendre un autre passage de la citation – celui-ci : « Tout homme, (…) a droit à sa part de souveraineté ».
Car, depuis Jean Bodin on sait que la souveraineté ne se divise pas, parce que
la diviser ce serait la réduire en la cantonnant dans un domaine étroit où elle
cesserait du même coup d’être « souveraine ». Comment donc se
pourrait-il que chacun des français – vous, moi, les autres – en ait un morceau
(d’autant plus petit qu’on serait plus nombreux) ? Admettons ce qu’on nous
répète : tu es citoyen français parce que tu jouis du droit de vote – en
particulier pour élire ton député, au pouvoir législatif, et ton Président au
pouvoir exécutif. Bon, mais moi, j’écoute Jean Bodin et je voudrais que ce
morceau soit en même temps le tout ! Etre en même temps la chambre des
députés et la Présidence à moi tout seul ! Que ce bout de souveraineté
soit la Souveraineté absolue ! Comment faire ?
Rappelons-nous
que le suffrage est destiné à désigner les représentants non de monsieur
Dumollet ou Tartenpion, mais du peuple dans son ensemble. Notre part de
souveraineté, c’est ça : désigner ceux qui sont les meilleurs pour
gouverner la France et non ceux qui ont promis de réduire les impôts de telle
classe social (dont justement, nous faisons partie).
Et
donc : si nous avons élu un candidat parce qu’il a promis de faire de nous
des privilégiés, ne nous plaignons pas qu’il ne tienne pas sa promesse, si
c’est un faveur de la France entière qu’il gouverne.
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