Nîmes sans son accent ? Même pas en rêve !
Le
Télégramme
Cette exclamation fait suite à cette information selon la
quelle une réforme de l’orthographe permettrait d’omettre les accents
circonflexes. Une réforme ? Oui, mais
« une réforme purement facultative de l'orthographe, préconisée par l'Académie
française il y a... 26 ans, mais passée largement inaperçue, … et qui doit
être prochainement généralisée dans les manuels scolaires. » (Lire
ici.) Le même article précise : « L'accent
circonflexe. Il n'est plus obligatoire, depuis 1990, sur les lettres « u » et «
i ». Sont donc acceptés « maîtresse » ou « maitresse », « disparaître » ou «
disparaitre », « coût » ou « cout ». Il est cependant conservé lorsqu'il marque
une terminaison verbale (par exemple, pour « il fût ») et lorsque sa présence
entraîne une différence de sens. Ainsi « jeûne » au lieu de « jeune ». (©
Le Télégramme) On comprend alors l’indignation des nîmois qui tiennent
semble-t-il à leur « ^ ».
--> Alors, moi, quand je lis ça, je tombe de ma
chaise : comment ? Une réforme de l’orthographe, qui plus est impulsée
par l’Académie française, et qui était facultative depuis 26 ans ? Est-ce possible ? C’est pour le coup qu’on a envie de
dire : Même pas en rêve !
Car s’il y a une chose que l’Ecole de la République nous a
apprise, c’est bien que l’orthographe ne se discute pas, que les mots
s’écrivent non pas comme il est logique qu’ils le soient mais comme ils doivent l’être. Personne n’a autorité
pour changer ça, sauf à faire un coup de force et pour cela il faut avoir la
puissance de frappe de l’Académie Française, puissance qui se reconnaît à ce
qu’elle est indiscutable et indiscutée.
- Encore faut-il qu’elle en fasse usage ! On imagine la
voix chevrotante et les genoux flageolants des vieux immortels venant vous
dire : « Nénuphar s’écrira « nénufar » si vous le voulez
bien – sinon, continuez comme avant ». Débile ! Non, l’orthographe ne s’écrira jamais
« ortografe » sauf à
matraquer les rebelles par des zéro pointés dans les dictées. Car, oui : l’autorité de l’orthographe
est incarnée par la dictée et matérialisée par la férule de l’Instituteur.
D’ailleurs, l’on ne s’y est pas trompé hier, quand on a su que les manuels
scolaires allaient entériner cette réforme à la prochaine rentrée : il y a
eu des gens pour dire : « Je demande à récupérer les points que j’ai
jadis perdus dans mes dictées pour l’usage de ces nouvelles graphies »
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