Verdun, « plus jamais ça ! » / Verdun, "nie
wieder!"
Plus jamais ça ! Oui, un siècle après, on oublie
volontiers les chants patriotiques qui ont salué la « victoire de
Verdun » (1) pour n’en retenir que le sacrifice imposé : c’est ça
qu’on ne veut plus jamais revoir.
En face des cruelles désillusions qui guettent le pacifiste,
il est de bon ton de hausser les épaules ; ne pas croire que la volonté
humaine ait une prise sur de telles catastrophes : Tokyo, Dresde,
Hiroshima, Nagasaki… Nous voudrions dire que le pessimisme affiché en cette
occasion reste loin de la réalité.
Car voici ce qu’on entend ces jours-ci : le « Plus
jamais ça » après la Grande Guerre, la « Der des der » a
débouché directement sur les accords de Munich, autrement dit c’est le
pacifisme qui est responsable, non pas de la faillite de la paix, mais du coût
qu’il a fallu payer pour la rétablir.
Oui, la guerre ou la paix, cela ne dépend pas de principes,
mais de situations concrètes. Quand le Pape s’exclame devant les fidèles place
Saint Pierre « Plus jamais la guerre ! », il rappelle les
principes de fraternité de l’Eglise. Seulement les principes n’ont jamais
empêché quoique ce soit. Alors, pourquoi des principes ? Pour juger les
hommes qui y ont dérogé.
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(1) D’ailleurs je me suis laissé dire que du côté des allemands
on ne considère pas la bataille de Verdun comme une défaite. Il suffit selon
eux de comptabiliser les coups portés aux français, et l’épreuve qui leur a été
imposée.
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