Ta taille
ressemble au palmier, / Et tes seins à des grappes. / Je me dis : / Je monterai
sur le palmier, / J'en saisirai les rameaux ! / Que tes seins soient comme les
grappes de la vigne, / Le parfum de ton souffle comme celui des pommes, / Et ta
bouche comme un vin excellent,... / -Qui coule aisément pour mon bien-aimé, / Et
glisse sur les lèvres de ceux qui s'endorment ! / Je suis à mon bien-aimé, / Et
ses désirs se portent vers moi.
Cantique des cantiques, ch 7
14 février : la Saint-Valentin !
soucieux de maintenir cette gentille tradition, La Citation-du-jour ajoute cette
année encore son commentaire destiné aux amoureux.
On est
souvent étonné, voire même choqué par l’érotisme latent qui baigne le Cantique des cantiques ; comme si
le caractère charnel de ce poème ne cadrait pas avec l’élévation spirituelle
qui convient à un texte biblique. Mais c’est une erreur.
Du
coup :
- En ce jour
de saint Valentin, nous devons nous rappeler que placer l’amour sous le signe
d’un saint conduit à en faire une adoration.
Valentin peut adorer Valentine, au même titre qu’il peut aussi adorer le Sacré
Cœur.
- Toutefois,
il est bon de rappeler que l’amour célébré à la saint Valentin est également charnel,
et qu’il ne suffira pas non plus de roucouler de tendresse aux pieds de notre
belle, sinon elle ira voir ailleurs s’il n’y aurait pas d’autres Valentins plus
entreprenants.
Tentons la
synthèse entre l’adoration et l’orgasme, et demandons aux mystiques quelle
réponse ils apportent à cette question.
Pour le
savoir lisons ce texte intitulé : L'orgasme
mystique au féminin. « Dans
ce mouvement d’une confiance absolue, dans une foi sans tache et sans doutes,
le regard porté exclusivement et « obsessionnellement » vers Dieu et son Amour
sublime, ce désir dénudé́, absent à soi-même, dans une posture de pur
réceptacle, va se transformer en un
jaillissement extatique, orgasmique, ouvrant à une possession de soi par
l’Etre divin. » (Dominique Deraita – Seul ce qui brule : l'orgasme
mystique au féminin). Lire ici.
Extase de sainte Thérèse
par le Bernin
Hum… Tous ça
est bien, mais enfin faut-il être deux pour jouir de cette extase ? Je
veux dire : non pas deux avec Dieu ; mais deux avec l’autre ?
Lisons la suite :
« Considérant
la puissance orgasmique comme une énergie
cosmique qui nous fait plus que chair, nous devons accepter de cultiver en
nous cette énergie. Dès lors, la sexualité
et l’orgasme paraissent comme une « pratique », un chemin, et non comme une
rencontre casuelle ; l’orgasme comme un cadeau reçu et non comme la
revendication d’un droit. Et peut être pourra-t-on parfois apporter à celles
qui y seront sensibles, une touche de sacré, c'est-à-dire de transcendance,
c'est-à-dire de l’au delà̀ de la rencontre des corps de chair, (…) l’orgasme
comme le signe de l’alliance où dans la qualité́ de mon abandon de femme je
permets qu’entrent en résonance les parcelles de lumières qui nous habitent,
dans l’explosion incandescente qui nous donne la pleine sensation de vie. »
Attendez… Je
lis bien là, que c’est aux femmes que s’adresse ce texte ? Que quand on
dit : l’orgasme comme un cadeau
reçu et non comme la revendication d’un droit, on signifie que les
Valentines doivent s’offrir aux Valentins et tant pis pour elles s’ils passent
sur elles à la vitesse du TGV ? Réciproquement, que le plus grand cadeau
que les messieurs peuvent offrir à leurs petites femmes en ce 14 février est leur
organe grâce auquel elles vont recevoir
leur orgasme ?
Oui, pour la
saint Valentin, offrez un orgasme – mais un orgasme mystique!
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