Jouir sans
interruption, c'est ne jouir de rien.
Baron d'Holbach (Paul-Henri Thiry, Baron
d’-)
-
Encore ! Paul-Henri, j’en veux encore !
- Suffit, Charlotte-Suzanne –
ça suffit comme ça ! Trois fois depuis hier soir, vous devez savoir vous arrêter !
- Mais
pourquoi, Paul-Henri ? J’en ai besoin, moi, je sens ça dans mon ventre qui
frétille.
-
Rappelez-vous de Geneviève-Suzanne votre sœur – ma défunte épouse. Savez-vous
combien de fois elle a voulu que je l’honore dans une seule nuit ?
Sept
fois ! Et savez-vous ce qui est arrivé ? Elle en est morte !
- Mais oui,
Paul-Henri, je sais… On a même dit que le Seigneur l’avait châtié pour sa
lubricité. Mais ce n’est pas ça du tout, vous savez. Nous autres, les filles de
votre cousin, nous en avons plus besoin que d’autres femmes. Ce sont des choses
qui arrivent savez-vous ?
- Oui, je sais Charlotte, je sais… Comme je
sais que l’embrasement trop fréquent du vase féminin entraine un flux de ventre
qui, remontant jusqu’au cœur, finit par causer la mort !
- Et alors,
Paul-Henri ? Quand bien même je risquerais d’y laisser la vie, que
m’importe ? Vivre sans jouir ce n’est pas vivre.
- Ah !... Pauvre Charlotte ! Ne savez-vous pas que jouir sans interruption, c'est ne jouir de rien ?
- Ah !... Pauvre Charlotte ! Ne savez-vous pas que jouir sans interruption, c'est ne jouir de rien ?
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