Tuesday, May 24, 2016

Citation du 25 mai 2016

Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles
Paul Valéry – La Crise de l’Esprit, première lettre (1919)
Des tsunamis géants ont balayé la surface de Mars… Des impacts d'astéroïdes géants auraient soulevé des vagues de plus de 100 m de haut il y a 3,4 milliards d'années.
lefigaro.fr
Oui, après les civilisations qui s’assassinent mutuellement, après la population de l’Ile de Pâques qui s’est autodétruite, voici que les planètes pourtant autrefois hospitalières se sont transformées en monceaux de cailloux stériles. (Lire ici)
Quand Valéry faisait ce constat désolant, la dégénérescence avait malgré tout un sens : celui de la méchanceté humaine, capable de transformer des valeurs de vie en force de mort.
La destruction avait un sens – donc le pire était évité ! Tant de beauté, tant de bienfait ne pouvait disparaître sans raison. Et comme l’intelligence humaine et sa force créatrice que le Seigneur avait créées étaient faites pour le bien et le beau, ce n’est que la force « nihilisante » du mal qui pouvait avoir ainsi tout détruit.
Or, voilà que Mars se révèle comme un paradis perdu, mais perdu par qui ? et pourquoi ? Il n’y a pas de réponse, parce que ces questions sont ineptes.
De quelque façon qu’on l’imagine, la catastrophe martienne relève de la mécanique ou de la physique tout à fait élémentaire. Nul mystère, pas de petits hommes verts qui se battent à coup de neutrons, ou qui exploitent de façon éhontée leurs belles forêts. Rien qui ressemble de près ou de loin au saccage de notre planète par la rapacité des hommes.
o-o-o
Revenons chez nous : qu’est-ce que le désert martien pourrait nous apprendre ? Et si cette rapacité qui dévaste notre belle planète-bleue n’était qu’une conséquence de l’organisation physiologique des hommes ? Si du fait de leur dépendance à l’égard de leur milieu ils ne pouvaient finir autrement qu’en détruisant le monde qui les nourrit ? Comme les bactéries qui meurent noyées dans leurs déchets, l’homme ne peut que produire sa propre mort.

Pour éviter une telle catastrophe, il faudrait que les hommes acceptent d’entrer dans un cycle biologique au terme du quel ils restaureraient ce qu’ils ont consommé. Par exemple que leur cadavre soit livré aux vautours, que leurs excréments soient vidés dans les champs pour les  fertiliser, que, durant leur copulation, ils soient couplés à une dynamo pour recharger les batteries de la maison.


1 comment:

FRANKIE PAIN said...

pas mal la conclusion de votre billet
belle journée cher jean pierre