Je me méfie des marchands de bonheur comme des marchands de
catastrophes.
Isabelle
Adjani – Journal du Dimanche 21 aout 2016
(lire ici)
Quoi ? Plus de foot ! Plus de Tour de
France ! Plus de J.O. !
Hélas…Pour passer le temps, il va falloir à nouveau
s’occuper de politique !
Bof… Allons-y quand même…
« J'ai eu tort, je n'ai pas eu de bol » aurait
déclaré François Hollande à propos de sa promesse d’inverser la courbe du
chômage. A quoi Isabelle Adjani répond : "Quand les engagements deviennent des promesses et les promesses des
paris, invoquer le manque de chance pour un chef de l'État, c'est drôle, non
?", a ainsi questionné l'actrice. "Au fond, la politique n'est peut
être plus une affaire sérieuse. On joue, on gagne, on perd... en attendant la
revanche. Je me méfie des marchands de
bonheur comme des marchands de catastrophes. " (Référence
ci-dessus)
Et alors ? Faut-il vraiment se scandaliser ? Je
veux dire, quand on attend des politiques qu’ils nous jouent l’air de l’avenir
radieux (et sa variante en mode mineur : « ça
ira mieux demain »), on n’a vraiment pas à se plaindre si ça tourne
mal ensuite : on n’a que ce qu’on mérite.
J’ai eu bien des fois l’occasion de dire ici combien les
citoyens, en se transformant en adeptes du clientélisme, devenaient complices
de la corruption de la démocratie. Quand on promet de voter pour le mieux
disant économiquement, pour celui qui annonce qu’il fera plus (de service public) avec moins
(de moyens), plus pour les uns et moins pour les autres, etc. – on n’a pas le
droit de faire comme si on ignorait ce qui se cache derrière ça. Mais jusqu’à
présent les élus s’efforçaient de garder une certaine dignité ; nous étions priés de faire
comme si leur sincérité était totale : après, qu’ils échouent, relève des accidents de l’histoire.
D’ailleurs nous disent-ils, ils n’ont pas été si mauvais ; il n’y a qu’à
imaginer ce qui se serait passé s’ils n’avaient pas été là. – Seulement voilà ce
que souligne Isabelle Adjani : François Hollande n’est pas sérieux ;
il n’a « pas eu de bol » c’est tout ce qu’il trouve à dire après 4
années de pouvoir. Sa promesse de redresser l’emploi était un pari :
« Si je le gagne, alors je, me représenterai en 2017 ». Avons-nous
fait la Révolution pour mettre de pareils Guignols au pouvoir ?
Holà ! Gardons
notre calme ! Ne nous hâtons pas de souscrire à pareilles
conclusions. Mais avouons que nous risquons bien d’avoir pas mal d’occasion d’y
croire.
Surtout maintenant que les J.O. sont terminés.
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