Former les
hommes, ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu.
Aristophane
Voilà bientôt
la rentrée scolaire, non seulement celle des élèves, mais aussi celle des
enseignants – y compris ceux qui font leur première rentrée, je veux parler des
néo-promus.
- Inutile,
chers professeurs, vous qui peaufinez vos premiers cours, de chercher le
bourrage de crâne ; cherchez plutôt la motivation. Mo-ti-vez vos élèves,
et vous verrez que c’est beaucoup plus facile après. Moi qui vous parle, j’ai
été dans une vie antérieure prof de philo. Eh bien, je savais que j’avais une
petite semaine pour répondre aux élèves qui demandaient « A quoi ça sert,
la philo ? » de façon motivante (1). D’ailleurs ce n’est pas pour
rien que beaucoup de collègues commençaient l’année en fourrant leurs jeunes
élèves au fond de la caverne (celle de Platon) et en leur promettant que s’ils
écoutaient bien ils parviendraient à en sortir.
Alors, c’est
Aristophane qui a raison ? Oui, bien sûr et les IUFM (2) sont remplis de
gens très malins qui savent comment allumer ce feu… Sauf que… Sauf que les
élèves ne sont pas des petits animaux réagissant mécaniquement à des stimuli.
Beaucoup sont capable de sentir brûler le feu dont parle Aristophane, mais le
pyromane est parfois quelqu’un – ou quelque chose – de bien imprévisible.
Parfois il s’agit d’une petite idée qui fait tilt dans le cerveau et qui allume l’incendie. Parfois même il
s’agit d’une circonstance tout à fait extérieure à la volonté du prof, mais qui
vient à son secours.
Il suffira
d’une étincelle pour allumer le feu !
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(1) Il est
vrai que quand ça marchait, ça risquait d’être remis en cause avec la première
note de dissertation.
(2) Mise à
jour : il s’agit des ESPE (Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education).
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