En matière de mœurs, la France reste heureusement attachée à la liberté et peu encline au puritanisme. Il serait vraiment triste de pourchasser la séduction au prétexte de lutter contre le harcèlement.
Sylviane Agacinski / Extrait de l'interview du Figaro du 10 janvier 2017
La journée de la femme est l’occasion pour les associations militantes de réclamer plus de sévérité à l’encontre des hommes harceleurs et des mains baladeuses.
De leur côté, les hommes estiment qu’il y a tromperie lorsque, croyant manifester leur admiration pour la beauté féminine, ils se trouvent menacés de procès verbal de la police pour avoir harcelé une belle jeune femme, à la quelle ils n’avaient pourtant fait que rendre l’hommage mérité par sa radieuse beauté.
Sylviane Agacinski vient à leur secours : « Rassurez-vous, messieurs : vous pouvez continuer de nous trouver belles et à nous le faire savoir : chercher à nous séduire ce n’est pas nous harceler. »
Oui, mais les messieurs sont devenus méfiants : comment sauront-ils si leur geste sera pris comme hommage ou comme tentative d’attouchement répréhensible ? Le coup d’œil dans le décolleté, le geste un peu enveloppant lorsqu’ils s’effacent à la porte pour laisser passer, voire même le simple mail un peu lyrique, et voilà le malentendu qui se déchaine. Comment éviter cela ? Donner un signal du genre : « Attention, mademoiselle, je ne suis pas un odieux harceleur, simplement un mec qui a des yeux et que vous avez ensorcelé ? »
Ou – mieux – un badge comme celui-ci :
Mentionnant :
« Mec qui aime les jolies femmes »
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