Jouis de la vie avec la femme que tu aimes,
pendant tous les jours de ta vie de vanité, que Dieu t’a donnés sous le soleil,
pendant tous les jours de ta vanité ;
car c’est ta part dans la vie,
au milieu de ton travail que tu fais sous le soleil.
Jouis de la vie avec la femme que tu aimes….Tel quel, ce précepte est le bienvenu. On va l’appliquer n’en doutez pas.
Oui, mais qu’est-ce qu’on peut en espérer ? Je veux dire, y a-t-il quelque chose au-delà de la jouissance du moment ? C’est là que l’Ecclésiaste nous attend. Car tout cela n’est que vanité (1), et dès le début il nous en a averti : « Vanité des vanités, Tout n’est que vanité » (Cf. Post du 27 août 2006)
La part qui est la nôtre dans la vie, se répartit entre deux pôles : le travail et la jouissance. Mais gardons-nous de prendre au sérieux l’un comme l’autre. Car la vie qui les contient est une vie de vanité.
Que se passe-t-il si on se fixe à l’un de ces pôles ?
- Si on consacre sa vie à la jouissance, on mène une vie de débauche, on se damne en prétendant que le meilleur de l’existence se trouve dans ce qu’il y a de moins consistant, sables mouvant où chaque nouvel effort nous enfonce un peu plus.
- Plus intéressant est la condamnation de ceux qui chercheraient à justifier leur existence par les œuvres, produites par leur travail. Face à Dieu, l’homme est injustifiable, entendez qu’il n’existe que grâce à Son amour, et non parce qu’il ajoute quelque chose à la Création. Croire que le Créateur ait besoin de la créature, n’est rien d’autre que le péché d’orgueil, et c’est contre celui-ci que nous alerte l’Ecclésiaste (2).
Kierkegaard a fait de cette prise de conscience le fondement de l’étape théologique de la vie ; il faut être sérieux et en même temps il faut rire de nous mêmes ; être sérieux, mais sans se prendre au sérieux. Pour découvrir Dieu, il faut prendre conscience de la petitesse de l’être qui est la nôtre, comparée à Sa Grandeur
Le problème que nous rencontrons aujourd’hui, c’est que dans un siècle athée, nous ressentons quand même la vanité de notre existence et la petitesse de notre être. Mais nous n’avons plus de Sauveur…
Allez : encore un Prozac et pensez à autre chose.
Par exemple : Noël ! C’est bientôt Noël !
(1) Le mot traduit par vanité, (hevel), signifie littéralement vapeur, buée, haleine, souffle léger.
(2) Pas question de fainéanter tout de même : voyez la Parabole des Talents (Post du 23 janvier 2006)
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