« A tout homme qui a, on donnera et il sera dans la surabondance ; mais à celui qui n’a pas, même ce qu’il a lui sera retiré. »
Evangile de Matthieu, XXV-29
Pour qui ne connaît pas la Parabole des Talents, la surprise doit être de taille : Jésus (oui, c’est bien Lui qui rapporte les Paraboles chargées d’édifier les fidèles et les Apôtres) vient nous dire - en gros - « prenez aux pauvres pour donner aux riches » !
Si vous ne me croyez pas allez lire : un maître qui doit quitter son domaine pour un voyage confie de l’argent à 3 de ses serviteurs. A son retour les deux premiers qui ont fait fructifier cette somme la lui rendent, intérêt et capital. Ils sont félicités. Le troisième l’a enterrée au lieu de la faire fructifier ; c’est à lui que s’applique cette condamnation.
Bien sûr, si c’est une parabole, c’est que le sens littéral n’est là que pour éveiller les consciences au sens caché derrière. Le « Talent », qui est d’ailleurs passé dans le langage commun, évoque l’aptitude à développer les capacités qui sont en nous. Jésus nous dit en substance : « Le Seigneur vous a créé avec les dons qui sont en vous. Vous êtes à vous mêmes le capital qu’il faut faire fructifier, et au jour du Jugement Dernier, vous aurez des comptes à rendre sur ce que vous en aurez fait durant votre vie. » Fin du sermon. Il est très beau.
Mais il n’a pas empêché qu’on comprenne cette parabole au premier degré : faire de l’argent peut servir à montrer sa vertu, et on peut gagner le Paradis en s’enrichissant. En tout cas les Protestants en auraient fait le support éthique du Capitalisme Américain si on en croit Max Weber.
La Paradis ? Là où est l’Ecureuil !
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