Le printemps est la saison où les garçons commencent à comprendre ce que les filles ont su tout l'hiver.
O. Henry
Laissons - provisoirement - tomber la référence aux filles et aux garçons : on s’intéressera d’abord à l’ordre de succession des saisons : l’hiver précède le printemps, celui-ci n’est donc pas la première saison de l’année.
- La belle affaire ! Les saisons forment un cycle et selon qu’on le prend à telle ou telle étape, on a toujours une saison avant et une saison après. On pourrait tout aussi bien dire que ça commence par l’été, par l’automne, que comme ici par l’hiver.
- Hé bien non. Ou plutôt il n’est pas dans l’usage de considérer l’hiver comme le début de quoique ce soit, et surtout pas le début d’un cycle annuel.
Prenons l’exemple de l’oratorio de Haydn : les Saisons. Ça commence par le printemps et ça se termine par l’hiver. Et comme ici le cycle des saisons est la métaphore de la vie, on a tout naturellement la jeunesse qui vient avant la vieillesse et la mort. On comprend donc ma surprise de voir notre auteur considérer qu’en amour l’hiver précède le printemps.
Revenons donc au propos de notre citation : il s’agit de manifestations amoureuses, ou pour dire les chose exactement, de la libido. On peut donc penser à la phase de latence par la quelle Freud imagine que passe nécessairement la libido des garçons à partir de 6-7 ans, jusqu’à la puberté.
Ainsi, la permanence du complexe d’Œdipe chez la fille - thèse freudienne bien connue - expliquerait l’absence de cette phase de latence, et donc les manifestations permanente de la libido : celle-ci n’a pas à s’éveiller puisqu’elle ne s’est jamais endormie.
On peut quand même supposer que la libido les garçons, avant de s’endormir comme la Belle au Bois Dormant, a connu un été de particulièrement torride…
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