Gourmandise, paresse, luxure : ce sont les trois vertus cardinales, les vertus de la Fête. Le Paradis sur terre.
Jean-Louis Bory - Ma Moitié d'orange
Gourmandise, paresse, luxure … sont trois vertus cardinales. La provocation de Jean-Louis Bory est un peu grosse, mais enfin elle a le mérite de poser la question.
Faut-il donc désespérer de la vie pour ne pas céder au péché ? Heureux les malheureux, parce que la royaume des cieux leur appartient !
Pour vous, qui préparez votre Réveillon gourmand et qui demain, allez paresser au lit et peut-être en profiter pour goûter à la lux… (mes doigts frémissent sur le clavier) : je vous poserai deux questions.
- D’abord, avez-vous l’impression que ces joies soient ce qu’on peut espérer du Paradis, du moins du paradis terrestre ? N’attendez-vous que ça ? Estimez-vous que si on atteint déjà à ces plaisirs, on doit s’estimer satisfait ? Où bien si vous recherchez autre chose, pensez-vous que l’espoir apporté par la Nativité du Rédempteur soit ce vers quoi vous devez vous tourner ?
- Le ventre, le bas-ventre et le repos du corps : pensez-vous que la fête consiste à leur donner satisfaction ? Sans les sentiments, sans la pensée, mais avec le paroxysme de la jouissance, sommes-nous au Paradis, c’est à dire les plus heureux possible ?
Vous pensez peut-être qu’hypocritement j’emprunte le masque de J.L. Bory pour venir vous tourmenter avec la perte de sens du Noël religieux. En réalité, je suis sincère quand je demande s’il faut jeter par dessus bord les sentiments et la pensée pour être enfin heureux.
Parce que s’il n’y a que ça à faire, c’est facile.
Faisons-nous bidasses.
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