Pour rétablir nos finances, il faut déclarer la guerre à la Suisse, puis la perdre afin d'être envahis et de disposer enfin d'une monnaie forte.
Coluche
Une phrase, 3 idées – 3 idées, 3 erreurs…
- D’abord, l’idée que les Suisses pourraient envahir un pays et le doter de leur monnaie… Les nombreuses votations par les quelles les Suisses ont refusé l’élargissement de leurs frontières à l’Europe Unie montrent à l’évidence qu’ils n’y songent vraiment pas.
- Ensuite, l’idée qu’il faut perdre une guerre pour changer de monnaie. J’admets qu’à l’époque où Coluche prononçait cette sentence, on croyait encore dur comme fer que la monnaie était le cœur de la souveraineté, et que « battre monnaie » constituait le pouvoir régalien ultime. La création de l’euro nous a bien détrompés.
- Mais surtout, l’idée que pour rétablir nos finances, il nous faut disposer d'une monnaie forte.
Si on veut bien laisser un simple citoyen – comme moi – s’exprimer sur un sujet aussi technique, voici ce qu’il dira : la santé financière d’un pays peut avoir deux assises :
- l’une qui vient des profits réalisés entre autre – ou surtout : voyez l’Islande, la Grande-Bretagne, l’Irlande, etc… – grâce à la spéculation financière. Là, je ne vois pas du tout ce qu’une monnaie forte pour avoir comme intérêt.
- L’autre qui vient des performances de l’économie « réelle », comme la production industrielle et le commerce.
Là encore, les épisodes récents de la crise mondiale de la finance montrent que la monnaie forte non seulement n’est pas indispensable à la prospérité d’un pays, mais qu’elle peut aussi lui faire obstacle. Que n’a-t-on dit sur la baisse de l’euro par rapport au dollar ? entre autre que si cette baisse résultait du manque de confiance des financiers-spéculateurs sur les chances de rétablissement de l’économie européenne, en revanche elle créait une opportunité de retour de la croissance…
On a même suggéré que la Grèce en rétablissant la drachme pourrait rétablir en même temps son économie…
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