Citation du 2 septembre 2010

Trois jocrissades que je ne suis pas honteux d'avoir trouvées : - N'ayez pas de voisins, si vous voulez vivre en paix avec eux. - J'aime mieux ne pas avoir de meubles et qu'ils soient à moi. - En politique, plus ça change, plus c'est la même chose.

Alphonse Karr – En fumant

Jocrissade (1): ici, plus que des paradoxes, ce sont des non-sens. Mais alors que le non-sens fait rire ou hausser les épaules, les jocrissades d’Alphonse Karr font réfléchir.
- Les voisins ? Le seul moyen de vivre en paix avec eux est de ne pas en avoir. Voilà une façon radicale de dire les choses. Si vous pensez ça, allez vivre à la campagne, et encore, dans un pays de bocage et d’habitat dispersé.
- Les meubles ? En fait plutôt que des meubles, il s’agit de propriété : mieux vaut ne rien avoir que d’utiliser ce qui ne nous appartient pas.
- Les politiques ? Rien ne sert d’en changer, parce que ce sont tous les mêmes.
Conclusion : Faire la fête des voisins ? Aller frapper à la porte des amis ou des parents ? Militer dans un parti ?
… Ne faite rien de tout ça et ça sera bien… ou en tout cas pas pire.
Ici, moi qui écris ce Post, voilà que je caresse d’un doigt pensif ma souris (pas de mauvaises pensées je vous prie) : je sens bien que vous attendez que je vous donne mon opinion là-dessus – et moi-même c’est un peu ce que j’attends.
Mais je sèche…
Tout ce que je trouve à dire, c’est que ces opinions sont des opinions de vieux : ils sont misanthropes, ça va de soi ; ils ont leurs vieux meubles de chez Lévitan (Ikéa : quésaco ?) ; et bien sûr, ils savent que les politiques ne servent à rien parce qu’ils ne sont bons à rien (sauf Jean-Marie – quand même !)
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(1) Jocrissade : propos digne d’un jocrisse (Personnage du théâtre comique, caractérisé par la niaiserie et la crédulité).