Alors Hérode,
voyant qu'il avait été joué par les mages, se mit dans une grande colère, et il
envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléhem
et dans tout son territoire, selon la date dont il s'était soigneusement enquis
auprès des mages. Alors s'accomplit ce qui avait été annoncé par le prophèteJérémie..."
(1)
Évangile selon Matthieu, chap. 2, versets 16-18
Nicolas Poussin
– Le massacre des innocents (1625-1629 – Musée Condé de Chantilly)
A l’heure où l’armée et la police de Bachar el-Assad torturent et tuent des
enfants, nous reviennent les images terribles illustrant l’épisode du Massacre des innocents relaté dans l’Evangile
de Matthieu.
Ces tableaux montrent habituellement des soldats poignardant des petits
enfants que leur mère tente de protéger en le serrant contre leur poitrine.
Mais Nicolas Poussin choisit de nous montrer le soldat levant son épée sur un
petit – encore un nourrisson – qu’il coince au sol sous son pied : rien
d’aussi horrible n’a jamais été imaginé.
Mais alors que le tableau de Poussin focalise l’attention sur la mère dont
le visage occupe le centre de la composition (cf. l’analyse l’œuvre ici), notre
émotion devant les atrocités syriennes est avant tout due à l’image d’un petit
enfant, innocent et sans défense qu’on va tuer comme ça, alors que rien ne
permet de dire qu’il représente le moindre danger.
Hélas ! Il y a pire : tout comme les soldats de Hérode, les SS nazis
ont tués des nourrissons ; mais la police syrienne ne s’en contente pas :
elle va jusqu’à torturer des enfants de 10 ans. Ça, au cours de l’histoire,
aucun tableau, aucune gravure n’a jamais fixé une telle scène. Non pas qu’on ne
sache pas le faire : les représentations de l’enfer et des supplices
réservés aux damnés sont bien éloquentes. Mais les tortures des enfants, ça
c’est strictement inimaginable. Seuls
nos cauchemars les plus épouvantable nous l’ont donné à voir.
Vous en avez cauchemardé ?
Bachar l’a fait.
Reste que le sous-sol Syrien ne contient pas de pétrole : dommage pour
les petits enfants de là-bas. On ne bougera donc pas.
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(1) Dans le livre de Jérémie (31:15), on trouve : "Ainsi parle
l'Éternel : On entend des cris à Rama, des lamentations, des larmes
amères ; Rachel pleure ses enfants ; elle refuse d'être consolée sur
ses enfants, car ils ne sont plus." (lire ici)
1 comment:
merci jean Pierre.
je ne comprenais pas le début du billet je fus vite au jus et j'ai relié vitre les nouvelles d'hier.
oui la conclusion est terrible
merci de nous le dire et de faire ses trois rapples trois temps historiques et massacrant
je vous embrasse. le coeur bandé.
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