Cette fleur s'ouvre
à peine aux baisers du zéphir : / Laissons-la jusqu'au soir déployer
davantage / Les trésors qu'elle cache en
son sein fortuné.
Jean-Louis Aubert (dit : l'Abbé Aubert) – La rose (Fables)
- Jean-Louis Aubert… Mais
dites-moi, c’était bien le chanteur du groupe Téléphone ? Il est fabuliste
maintenant ?
- Mais qu’est-ce que vous avez
appris à l’école ? Qu’est-ce que vous faisiez pendant la récitation ?
Vous poursuiviez l’oiseau lyre ? Ou étiez-vous à mater sous les jupes de
la maitresse ?
Il faudrait lire
cette fable – lien ci-dessus, il n’y en a pas pour très longtemps – et puis revenir au
commentaire : on y parle de la rose – d’abord en bouton et puis flétrie.
S’agissant d’un
poème galant, on se doute bien qu’on est dans le registre de la métaphore, et
quand on sait à quels lieux du corps féminin renvoie l’image de la rose (images
très coquines parfois), on pense qu’il s’agit d’un poème qui, comme celui de Ronsard, invite la demoiselle à céder aux instances pressantes de son amoureux.
Seulement
voilà – après le début que nous avons déjà cité, vient à la fin cette
morale :
Le soir vint,
il fut étonné / De trouver la Rose flétrie. / Maint frelon étourdi, moins que
lui délicat. / En avait passé son envie. / De leur reste il fallut, pour punir
sa folie / Que le galant s'accommodât.
Et là on comprend qu’il ne s’agit pas d’inviter la jeune bergère à se laisser culbuter dans le foin mais bien à pousser le jeune berger à sauter sur l’« occasion » dès qu’elle se présente, sans quoi un quelconque frelon de passage lui ravira les prémices de la jeune fille.
Et là on comprend qu’il ne s’agit pas d’inviter la jeune bergère à se laisser culbuter dans le foin mais bien à pousser le jeune berger à sauter sur l’« occasion » dès qu’elle se présente, sans quoi un quelconque frelon de passage lui ravira les prémices de la jeune fille.
C’est alors qu’on
se dit que – quand même pour un abbé, c’est un peu curieux de pousser comme ça
les jeunes gens au péché, surtout quand il ne s’agit pas d’en profiter pour
soi-même.
Mais si on
considère les dates de l’Abbé Aubert (1731-1814), on comprend mieux : au
18ème siècle bien des abbés débauchés ont sévi, et beaucoup en ont
fait la propagande : ce n’est pas pour rien qu’on en trouve tant dans
l’œuvre du marquis de Sade.
A cette époque,
être abbé, c’était une façon de gagner sa vie ; façon qui laissait quand
même du temps libre pour taquiner les boutons de roses…
2 comments:
l'histoire des rose
Une histoire de rose et de lilas...
Sur un sourire d'une dame qui n'en avait pas l'habitude, ou, peut-être que je ne sais pas...
http://www.wat.tv/video/barbara-temps-lilas-wvlz_2gh7d_.html
Il y a longtemps déjà ,j'ai porté un soir de mai, bien des roses dans mes cheveux...
Merci pour ce joli poaime
F' (IHATIVE)
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