Nous enseignons la sagesse de Dieu… c’est ce que l’œil
n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, et ce qui n’est pas monté au cœur
de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment.
Saint Paul –
Première épitre aux corinthiens 2-9
Il y a quelques jours seulement nous citions suivant Luc
la Parabole du semeur, qui dénonce
ceux dont les yeux refusent de voir et les oreilles d’entendre.
Voici qu’aujourd’hui Paul nous dit que les yeux ne
servent de rien et les oreilles pas plus pour qui voudrait saisir la sagesse de Dieu, celle qu’Il a justement
préparée pour nous.
--> Paul dirait-il le contraire de Luc ?
Je devine que des sourcils théologiens – s’il y en a qui se penchent sur ce texte –
se froncent, alors que je ne suis pas armé pour croiser le fer avec eux.
Je resterai donc au niveau le plus élémentaire : il
ne s’agit pas d’une différence d’appréciation, car on ne parle pas exactement
de la même chose.
Pour Luc – ou plutôt pour Jésus – les réprouvés sont ceux
qui refusent la Révélation, bien qu’elle soit évidente pour qui consent à
l’entendre.
Pour Paul, les élus seront ceux qui admettront que leurs
yeux ne voient qu’une surface de la réalité, mais qu’en son sein elle porte la
signature de Dieu son Créateur.
Il y a donc deux écrans entre l’homme et Dieu :
celui de la mauvaise volonté et celui la naïveté qui s’en tient à l’apparence
immédiate. Encore que l’enfant qui est le naïf par excellence ne soit pas en
cause ici : ce dont on parle, c’est de l’homme qui le resterait.
L’exemple de ce naïf qui ne croit que ce qu’il voit est
incarné par Thomas l’Apôtre qui refuse de croire en la résurrection tant qu’il
n’a pas mis ses doigts dans les plaies de Jésus-Ressuscité. La charge de la
preuve appartient à Dieu : prouve-moi que Tu existes, et je croirai en Toi !
Donne-moi à voir ce que je n’ai pas encore vu – et je croirai. Et Jésus
s’exécute, il écarte les bords de sa plaie pour les doigts de Thomas.
Mais Thomas bénéficie d’une exception : normalement
Dieu ne révèle rien du tout, et c’est à l’homme de bonne volonté de renoncer à
ne croire qu’à la réalité immédiate – sous peine, s’il refuse, de commettre un
péché d’orgueil
Une histoire pour finir : une enfant vient de perdre
son Papa, mort subitement. Elle prie Dieu : Mon Dieu, si tu ressuscites
mon Papa d’ici un mois, je croirai en toi. Sinon je saurai que tu n’existes
pas.
Et vous, vous avez déjà passé un deal avec Dieu ?
Là, je devine que pour les théologiens, je commence à
sentir le fagot…
2 comments:
bonjour mon cher jean pierre, je reviendrai sur vos citation aux heures de plus grandes disponibilités,
quand j'écris ou administrative
mon esprit est mangé
par contre vous saluer est un grand plaisir. et toute ma tendresse.
Ravi de vous retrouver chère Frankie : ce bel été devrait être l'occasion de farniente plutôt que de d'action administrativantes...
Mais qu'importe : je vous souhaite le succès et je vous embrasse,
Jean-Pierre
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