Plus fort que la passion l’illusion
Miss-Tic
Depuis le 26 mai 2012 je n’ai plus rien posté sur une œuvre de
Miss.Tic : l’aurais-je oubliée ? Voici donc trois posts pour me faire
pardonner.
Miss.Tic
one. –
Version 1 et version
2
Voici les deux premières versions de ce pochoir. D’abord,
observons que l’une de ces œuvres est destinée à être accroché dans le salon,
alors que l’autre, exposée à la pluie et à la pollution parisienne se délave
sur une palissade de chantier.
Ensuite, notons la différence d’attitude des personnages :
voilà la passion amoureuse suggérée par nos personnages tantôt enlacés, tantôt opposés
l’un à l’autre – l’homme semble se désespérer, alors que la femme prend une
pose de triomphe (c’est du moins ce que j’y ai vu).
Oui, mais l’illusion ? Qu’est-ce qui nous la montre ?
C’est là qu’on se tournera vers une troisième version du
même aphorisme :
Version 3
On devine que la pauvre Miss vient de se réveiller, elle
est à peine habillée – on est le lendemain matin, son beau séducteur s’est
éclipsé. Elle est toute seule et elle a froid, et la voilà plongée dans de
tristes pensées : l’homme qu’elle a étreint, dont elle sentait le souffle
chaud sur sa joue, qui haletait entre ses bras, cet homme n’était qu’une
illusion, il n’existait pas – en tout cas il n’existe plus.
Alors que les deux premiers pochoirs sont peints (sic ?)
sur une surface lisse, donnant des contours bien nets, image d’une certitude
tranchée, voilà que la pauvre Miss abandonnée à ses ruminations moroses est
plaquée sur un mur granité, donnant des contours tremblés, un peu flous, comme
si nos lunettes étaient embuées de larmes…
Choisir le bon support, ça fait partie de l’art de
Miss.Tic.
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