Chers lecteurs. veuillez m'en excuser.
J-P. H.
Sur la route de la vie j’ai lutté avec courage dans le
travail j’ai seul trouvé la vraie gloire
Les phrases du
Palais de facteur Cheval
Le Palais imaginaire
du Facteur Cheval – Photo de Sophie (à voir sur son site Les grigris de Sophie – ici)
La diversité des inscriptions gravées par le facteur
Cheval sur son beau Palais Imaginaire
est telle qu’il est difficile d’en trouver une pour représenter l’ensemble des
autres. Du moins peut-on y trouver ce qui revient un peu partout : la
fierté du facteur Cheval d’avoir par sa ténacité produit une œuvre qui a réussi
à sortir son existence de l’obscurité à la quelle sa condition sociale la
condamnait. D’ailleurs, si on parle toujours du « facteur » Cheval –
et non de « Joseph Ferdinand Cheval » - c’est bien parce que sa position
sociale rend son œuvre encore plus admirable. Bref : l’art brut a théorisé
là-dessus, je n’y reviens pas.
Alors, qu’est-ce qui a fait que je me sois intéressé à
cette inscription ? S’agit-il d’insister sur la célébration du travail,
source non pas seulement de richesse, ni de salut, mais bien de Gloire ?
Certes, mais pas seulement.
Ce qui m’intéresse ici, c’est la matérialité de
l’inscription, ondulant au hasard de la fracture de la pierre, et ces lignes tracées comme sur un cahier d’écolier
pour inscrire les caractères bien régulièrement. Et puis aussi, cet ajout au-dessus
de « trouvé » avec une
petite flèche pour qu’on sache comment le lire (agrandissez l’image si
nécessaire) : j’ai seul trouvé
la vraie gloire.
Voilà, c’est ça aussi le Facteur Cheval : il utilise
la pierre pour y graver l’histoire de sa vie et de son œuvre – pour l’héroïser,
un peu comme ces stèles de l’Egypte antique célébrant les victoires du Pharaon.
Mais en même temps, il y a ces indices qui nous montrent que celui qui a écrit
cela est un homme du peuple, et voilà donc sa modeste culture populaire unie à
la Grande Culture.
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