Citation du 12 novembre 2012

Prends ce qui te revient et va-t'en. Il me plaît de donner à ce dernier venu autant qu'à toi.

Evangile de Matthieu, chapitre 20, verset 14 (Extrait de la parabole de l’ouvrier de la 11^ème heure, à lire ici,)

Nous voici avec la parabole de l’ouvrier de la 11^ème heure devant un problème de justice sociale, que nous connaissons bien : comment rétribuer le travail ? Faut-il donner à chacun selon son mérite, ou bien à chacun selon ses besoins ?
La parabole nous montre des chômeurs tardivement embauchés pour les vendanges, et qui sont rétribués à l’égal de ceux qui ont travaillé plus longtemps qu’eux.

Les premiers travailleurs murmurent contre le patron : pourquoi ne touchent-ils pas plus que les ouvriers de la 11^ème heure ? Et le patron de rétorquer qu’ils ont touché le salaire qui avait été convenu et donc qu’ils n’ont rien à demander de plus. Quant à ceux qui ont reçu le même salaire pour moins de travail, cela ne les regarde pas.

Nous devons bien sûr interpréter la parabole : les moribonds qui se convertiront même à l’ultime instant accèderont au Royaume des cieux exactement comme ceux qui ont choisi d’honorer le Seigneur dès leur plus jeune âge - D’où cette célèbre conclusion : «Voilà comment les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers » 

- On peut en faire une question de stratégie : ne pas décourager les ultimes conversions, et pour cela promettre qu’il n’est jamais trop tard .

- Ou bien on peut dire que le Royaume des cieux ne se fragmente pas : on l’a tout entier ou pas du tout.

... Moi qui ne suis pas prêcheur, je préfère penser au salaire minimum garanti : que personne ne soit rétribué de telle sorte qu’il ne puisse ni se loger, ni même nourrir ses enfants.

Il y a des patrons qui devraient (re)lire la Bible.