Les catastrophes, ce sont les fêtes des pauvres.
Guillaume Hanoteaux
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Avertissement dans
une vidéo du Tsunami japonais de 2011
On sort à peine de l'ouragan catastrophique de New-York et on en
revoudrait encore ; on en revoit les vidéos, un peu comme on se
passait en boucle celles du tsunami japonais.
Au fond, si la fête comme le suggère notre auteur suppose
une forte dépense qui la rend inaccessible aux pauvres, alors en effet la
nature fournit à tous, même aux plus pauvres, des émotions et un spectacle
entièrement gratuits.
Oui : un spectacle.
J’avoue avoir été choqué de lire la phrase de Guillaume
Hanotaux. Quoi ?! Une catastrophe avec ses morts, ses destructions, son
vacarme et ses flammes – serait une joie ? Une joie morbide, une
délectation malsaine de voyeurs qui se
réjouirait de voir un bras s’agiter dans le flot furieux du torrent en crue, et
disparaitre définitivement dans un dernier remous ?
Et puis voilà que Sandy
arrive ; voilà les télés qui font tourner en boucles des vidéos
d’amateurs, filmées sur des Smartphones, montrant les rues de New-York sous les
eaux, et les maisons incendiées dans la nuit. Un spectacle digne de
Néron ! (1)
--> Pourquoi donc avoir filmé ça ? Et – surtout –
pourquoi le diffuser si complaisamment ?
Une catastrophe est un spectacle qui provoque
probablement des jouissances aigües semblables à ce que les jeux du cirque ou
les exécutions capitales provoquaient.
Vous en doutez ? Alors, comment comprendre autrement
l’avertissement lancé par les diffuseurs de la vidéo citée plus haut ?
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(1) Rappelons que Néron fut accusé d’avoir provoqué le
Grand incendie de Rome (en 64 ap. J-C) pour que ce spectacle lui inspire de
nouveaux chants.
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