A – Un chrétien est un homme qui se repent le dimanche
pour ce qu'il a fait le samedi et qu'il refera le lundi.
Thomas R. Ybarra
B – Je veux qu'il n'y ait si pauvre paysan en mon royaume
qu'il n'ait tous les dimanches sa poule au pot.
Henri IV
C – Un physicien moderne étudie la physique quantique les
lundis, mercredis et vendredis et médite sur la théorie de la relativité
gravitationnelle les mardis, jeudis et samedis. Le dimanche, il prie... pour
que quelqu’un trouve la corrélation entre les deux.
Norbert Wiener
Que faire le dimanche quand on s’ennuie de ne rien
faire ?
La Citation du jour vous
apporte une réponse à cette troublante question.
Que dis-je « une » réponse ? C’est trois réponses qu’il faut dire !
- Réponse A : Obtenir de Dieu le pardon pour une
semaine de turpitudes. D’ailleurs c’est la raison pour laquelle il y a un
dimanche par semaine (et non un dimanche par mois, ou un dimanche par an – ou
tous les 4 ans, le 29 février) : il faut éviter l’embouteillage des
confessionnaux.
- Réponse B : faire un bon repas, à base de poule de
la basse-cour.
- Réponse C : faire la synthèse des activités de la
semaine, et – si l’on est comme le « physicien moderne » – prier pour
que cela soit possible.
Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais moi,
j’aime bien la réponse C.
Bien sûr je ne médite pas sur le comportement des
particules élémentaires. Par contre, arriver à faire la synthèse de mes actions
et réactions de la semaine, ça, c’est en effet quelque chose qui devrait pouvoir
occuper la journée du dimanche. Il ne s’agit certes pas de faire son examen de
conscience ; pas plus que de demander à Dieu de nous faire la grâce
d’amender notre âme pécheresse.
Par contre, se dire : « Lundi, mercredi et
vendredi, j’aime mes voisins – et mardi, jeudi samedi, je déteste le genre
humain – pourquoi ? » voilà qui intéresse.
Comment faire aller ensemble, dans un seul mouvement ces
faits si opposés ? Qu’est-ce qui en sous-main génère et les uns et
les autres ?
Sur mon exemple on peut rester dubitatif : s’agit-il
d’une pathologie du caractère ou d’un équilibre nécessité par ma nature
profonde ?
En tout cas, Bergson le dit carrément : comprendre
mes actes au jour le jour c’est impossible sans les relier à une construction
de mon moi profond qui d’une traite, commence à ma naissance et ne finira que
le jour de ma mort.
Dans ce cas, il n’y aura pour moi qu’un dimanche – et je
ne suis pas pressé d’y arriver.
…Quant à ceux que cette réponse n’aurait pas satisfait,
ils trouveront ici la chanson d’Ouvrard qui énumère ses activités de la
semaine : invariablement le dimanche sert à récapituler les six jours
passés.
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