Saturday, November 17, 2012

Citation du 18 novembre 2012



A – Un chrétien est un homme qui se repent le dimanche pour ce qu'il a fait le samedi et qu'il refera le lundi.
Thomas R. Ybarra
B – Je veux qu'il n'y ait si pauvre paysan en mon royaume qu'il n'ait tous les dimanches sa poule au pot.
Henri IV
C – Un physicien moderne étudie la physique quantique les lundis, mercredis et vendredis et médite sur la théorie de la relativité gravitationnelle les mardis, jeudis et samedis. Le dimanche, il prie... pour que quelqu’un trouve la corrélation entre les deux.
Norbert Wiener
Que faire le dimanche quand on s’ennuie de ne rien faire ?
La Citation du jour vous apporte une réponse à cette troublante question.
Que dis-je « une » réponse ? C’est trois réponses qu’il faut dire !
- Réponse A : Obtenir de Dieu le pardon pour une semaine de turpitudes. D’ailleurs c’est la raison pour laquelle il y a un dimanche par semaine (et non un dimanche par mois, ou un dimanche par an – ou tous les 4 ans, le 29 février) : il faut éviter l’embouteillage des confessionnaux.
- Réponse B : faire un bon repas, à base de poule de la basse-cour.
- Réponse C : faire la synthèse des activités de la semaine, et – si l’on est comme le « physicien moderne » – prier pour que cela soit possible.
Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais moi, j’aime bien la réponse C.
Bien sûr je ne médite pas sur le comportement des particules élémentaires. Par contre, arriver à faire la synthèse de mes actions et réactions de la semaine, ça, c’est en effet quelque chose qui devrait pouvoir occuper la journée du dimanche. Il ne s’agit certes pas de faire son examen de conscience ; pas plus que de demander à Dieu de nous faire la grâce d’amender notre âme pécheresse.
Par contre, se dire : « Lundi, mercredi et vendredi, j’aime mes voisins – et mardi, jeudi samedi, je déteste le genre humain – pourquoi ? » voilà qui intéresse.
Comment faire aller ensemble, dans un seul mouvement ces faits si opposés ? Qu’est-ce qui en sous-main génère et les uns et les autres ?
Sur mon exemple on peut rester dubitatif : s’agit-il d’une pathologie du caractère ou d’un équilibre nécessité par ma nature profonde ?
En tout cas, Bergson le dit carrément : comprendre mes actes au jour le jour c’est impossible sans les relier à une construction de mon moi profond qui d’une traite, commence à ma naissance et ne finira que le jour de  ma mort.
Dans ce cas, il n’y aura pour moi qu’un dimanche – et je ne suis pas pressé d’y arriver.
…Quant à ceux que cette réponse n’aurait pas satisfait, ils trouveront ici la chanson d’Ouvrard qui énumère ses activités de la semaine : invariablement le dimanche sert à récapituler les six jours passés.

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