Rivarol – Rivaroliana (1812)
Balthus – The King of cats painted by himself –
1935 (voir ici une très belle gallerie de ses œuvre )
Voici l’un des rares tableaux de Balthus (parmi ceux du
moins qui sont connus de moi) dans lequel le chat ne se trouve pas associé de
façon énigmatique à une jeune fille surprise dans une attitude équivoque.
Le chat se frotte à l’homme : est-ce une caresse
destinée à le flatter pour en obtenir quelque avantage ?
Erreur – Le
chat ne nous caresse pas : il se caresse à nous. On reconnait le
renversement habituel dans le jugement porté sur le chat : d’abord hôte de
la maison, il en est bientôt le propriétaire
qui tolère seulement ceux qui se considèrent encore – à tort – comme ses
maitres.
Mais quand même : ne fait-il cela par flatterie,
pour plaire à l’homme ? Pas du tout : il s’agit simplement pour lui
de se donner du plaisir, la jambe du pantalon paraissant l’équivalent de la main qui caresse. Le chat
prend toujours, il ne donne jamais.
Mais pourquoi une jambe de pantalon ? et pourquoi
mon chat va-t-il dans le jardin se rouler sur une marche de l’escalier ou se
frotter le flanc à un tronc d’arbre ?
J’ai lu quelque part que les chats font cela pour déposer
leur odeur là où il est important de manifester leur présence. Un peu comme le
chien qui lève la patte pour marquer son territoire, le chat – animal un peu
plus élégant – dépose un message olfactif par son pelage.
Conclusion, l’homme du tableau (Balthus himself) est pour son chat un morceau de
son territoire.
Et revoilà le chat propriétaire.
1 comment:
Bien des gens sont comme ces félins!
Enfin, je crois...
F'eeraryn 203
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