Friday, March 01, 2013

Citation du 2 mars 2013


Les hommes ne se battent pas pour la liberté mais pour le plaisir
Francis Bossus Beautricourt


Rubens – Le jugement de Pâris (1639)

D’abord évoquons l’ambiguïté de cette citation : quand on dit que les hommes ne se battent que pour le plaisir, faut-il comprendre « le plaisir qu’ils prennent à la lutte » ? Ou bien est-ce « le plaisir qui est le but de leur combat » (et non la justice ou la puissance) ?
On me permettra de prendre la seconde solution :
Dans l’Antiquité et sa Mythologie, le casus belli le plus fréquent est le plaisir, c’est-à-dire : la conquête des femmes. Telle fut la guerre de Troie déclenchée pour reconquérir la belle Hélène.
Rappelons l’histoire afin de mieux situer l’origine de la guerre de Troie.
Je passerai sous silence les péripéties du « jugement de Pâris » illustré ici par Rubens : que ceux qui ne connaitraient pas consultent ce lien. Simplement je rappellerai que nombre d’hommes doivent, en me lisant, hocher la tête : « Quand il y a du grabuge quelque part, cherchez la femme ! »
La femme apparait deux fois dans cet épisode : la première comme femme jalouse qui ne tolère pas qu’on lui préfère une autre femme (d’ailleurs, vous mon cher lecteur, laquelle des trois auriez-vous préférée ? Pour information, dans le tableau de Rubens, Aphrodite, au centre, est celle qui fut choisie par Pâris). Puis une autre fois comme femme infidèle qui se laisse enlever par le beau berger délaissant ainsi son mari. Bref : ramener Hélène dans le lit de Ménélas (l’époux bafoué) tel est le but de la guerre de Troie.
Si la guerre est faite pour obtenir les plaisirs de la paix, alors n’est-ce pas quelque chose de réconfortant ? Déjà ça élimine l’hypothèse selon laquelle on ferait la guerre pour le plaisir de la faire : parce qu’alors il n’y a aucune raison qu’elle prenne fin un jour.
Ensuite, on peut se dire que si  jamais on arrivait à jouir indéfiniment des plaisirs en temps de paix ce serait là que la guerre disparaitrait à tout jamais de l’humanité.
Mais alors… la vieille utopie d’une paix perpétuelle pourrait se réaliser ? Et cela dans la jouissance, et peut-être le stupre ? L’alternative serait ou la guerre ou la débauche ?

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