Une seule caresse donne cette sensation profonde,
immatérielle des deux êtres ne faisant plus qu'un, c'est le baiser.
Guy de Maupassant –
Le baiser (à lire ici)
Maupassant imagine une jeune fille qui vient d’être fâcheusement
plaquée par son amant et qui demande conseil à sa vieille tante Colette :
comment faire pour que pareille mésaventure ne se reproduise pas ?
Et la réponse sera : tu en as trop donné de ces baisers par les
quels les femmes exercent leur ascendant sur les hommes. Tu as détruit ton
pouvoir par excès de prodigalité.
- Chers jeunes gens, le saviez-vous ? Lorsqu’autrefois
deux amoureux surveillés de près par des parents sévères parvenaient à s’isoler
dans le retrait d’une porte cochère, ils s’embrassaient longuement, profondément,
pulsionnellement.
Ces baisers que la tolérance moderne a banalisés en les
rendant faciles et proliférants avaient une puissance que vous n’imaginez
peut-être plus. Ecoutez donc la tante Colette dont les propos sont ici
rapportés par Guy de Maupassant (je synthétise) :
Le baiser, c’est l’absolu de la caresse. C’est une
caresse parce qu’elle est contact externe, mais en même temps c’est une caresse
fusionnelle et donc indépassable.
Faut-il le dire ? A la différence du rapport sexuel
qui peut bien être fusionnel mais qui n’est plus une caresse – et qui n’est
surtout pas immatériel – le baiser seul, sans en avoir la réalité matérielle, a
la capacité de donner la sensation
profonde de cette fusion,
Mais de quels baisers parle donc la Tante Colette ?
Du baiser dans le cou ? De celui qu’on donne sur la peau blanche à
l’intérieur du poignet ? Du baiser profond lèvre contre lèvres – la
langue enroulée dans la langue ?
Ah !… Chers jeunes gens ! Vous haussez les
épaules comme s’il allait de soi que le baiser fusionnel soit forcément un patin,
une pelle, une galoche, ̶ un baiser lingual, quoi…
Non, n’est-ce pas : ce serait trop banal.
- Un cran en-dessous ? On aurait alors ça :
Affiche officielle du festival de Cannes 2013
Un baiser de cinéma ? Peut-être, mais pas sûr…
--> Pour savoir ce qu’il en est réellement, lisez La Citation du jour de demain.
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