Monday, May 27, 2013

Citation du 27 mai 2013


ÉPOQUE (la nôtre) : Tonner contre elle. Se plaindre de ce qu’elle n’est pas poétique. L’appeler époque de transition, de décadence.
Gustave Flaubert Dictionnaire des idées reçues

Notre beau pays est entré en récession. De là à la décadence il n’y a qu’un pas que nous craignons de franchir.
Soucieuse de rehausser le morale de ses compatriotes, La Citation du jour va s’efforcer de montrer qu’il n’est peut-être pas si redoutable que cela d’entrer en décadence.

Décadence III
Après les élans tragico-poétiques d’hier, revenons sur terre.
La décadence dit-on est la fin d’une époque.
- Décadence réelle, quand tout ce qu’une époque avait apporté de civilisation et de raffinement succombe aux ténèbres des invasions barbares.
- Mais il se pourrait qu’elle ne soit qu’un effet d’optique quand, le grand âge venu, notre propre décrépitude semble devenir contagieuse et que nous voyons – ou croyons voir – notre vieux monde tomber en poussière en même temps que nous.
- De toute façon, elle n’est qu’une illusion quand elle n’est simplement qu’une transition entre deux époques.
L’histoire peut en effet apparaitre comme une succession d’époques, chacune comportant 3 phases : le développement ; la maturité ; la décadence. Ce qui veut dire qu’après la décadence apparait une nouvelle époque. Le 20ème siècle apparait sur les ruines du vieux 19ème ; il a fallu certes la Grande Guerre pour accoucher l’histoire de cette nouvelle période (1), mais enfin, le nouveau siècle est arrivé.
Si donc la décadence de notre pays n’est pas tragique, c’est qu’elle n’est que le prélude à une nouvelle étape, où notre pays sera différent, jouant un rôle nouveau etc.
Au lieu de regarder les choses se faire, tâchons d’y contribuer puisque nous ne pouvons les empêcher. Le seul problème, c’est que nous ne savons peut-être pas très bien vers quoi nous allons.
Et pourquoi ne le savons-nous pas ? Parce que nous avons renoncé à faire la Révolution nous-mêmes.

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(1) Voir ce texte d’Engels : La violence joue encore dans l'histoire un autre rôle, un rôle révolutionnaire; que selon les paroles de Marx, elle soit l'accoucheuse de toute vieille société qui en porte une nouvelle dans ses flans; qu'elle soit l'instrument grâce auquel le mouvement social l'emporte et met en pièces des formes politiques figées et mortes...

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