Sunday, June 16, 2013

Citation du 17 juin 2013



Qui a beaucoup d'argent et pas d'enfants, il n'est pas riche; qui a beaucoup d'enfants et pas d'argent, il n'est pas pauvre.
Proverbe Chinois
Commentaire II
Que ce proverbe soit chinois ne manque pas de piquant. Car c’est au moment où la Chine découvre les méfaits de la politique de l’enfant unique – obligé de subvenir tout seul aux besoins de ses vieux parents – que nous, nous découvrons que les chinois d’autre fois savaient autant – si ce n’est mieux – que nous les bienfaits de la famille.
A qui revient-il de soigner et de nourrir les vieux ? A l’Etat ? A la famille ? Aux vieillards eux-mêmes ?
Considérons les animaux dans la nature : si les parents prennent soin de nourrir et de protéger leurs petits, ces derniers doivent déguerpir quand ils sont devenus assez grands pour subvenir à leurs propres besoin. Réciproquement on ne voit jamais ces mêmes enfants devenus adultes prendre soin de leurs parents devenus vieux. Dans l’état de nature  il en allait de même pour les hommes, selon Rousseau : les vieux en perdant leurs forces perdaient leur capacité à trouver leur nourriture – mais en  même temps leurs besoins naturels allaient en décroisant et les deux s’équilibraient.
A l’opposé, le respect quasi religieux dont on entourait les vieux dans l’antiquité romaine (et sans doute aussi dans la Chine traditionnelle) tenait au culte des ancêtres dont les vieux  se rapprochaient par leur grand âge: il valait mieux être en bons termes avec ceux qui allaient dans un avenir très proche faire partie du panthéon des aïeux.
Nous qui ne sommes plus des animaux, nous qui n’avons plus de dieux, nous croyons néanmoins au Marché des capitaux : nous avons inventé les Fonds de pension qui permettent de faire, du temps de notre activité,  de la rente pour en jouir au moment de notre retraite.
Ça permet de nourrir les grands enfants réduits au chômage par la gestion cannibale de ces mêmes Fonds de pension.

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