Dans la société domestique ou la famille, le pouvoir est
homme, il est un ; et dans la société publique ou générale appelée Etat,
le pouvoir doit être homme…
Louis
de Bonald – Du divorce. (1801) – Lire en annexe la citation complète.
Commentaire
II
Dans
la société domestique ou la famille, le pouvoir est homme…
Voilà : ça c’est envoyé ! quand il s’agit d’assurer
la suprématie du mâle sur la femelle dans la famille et dans la société, même
Zemmour doit s’incliner devant la force des propos de Bonald (1). Il est vrai
que Bonald, chef de file des monarchistes légitimistes et partisan du pouvoir
de droit divin, c’est une sacrée référence !
Alors que dire qui ne soit déjà laminé à l’avance par les
arguments, les contre-arguments les débats maintes et maintes fois
réitérés ?
o-o-o
On peut quand même noter un point qui a fait débat au 18ème
siècle et que Bonald reprend sans discuter : c’est la société domestique
qui sert de matrice à la société politique.
Ainsi le pouvoir du pater
familias devient-il la source du pouvoir patriarcal dans le clan, puis dans
la société. Il faut noter aussi que ce principe apparaît dans la réflexion sur
le pouvoir alors même qu’on n’a pas vérifié que nulle part, en aucun lieu et à
aucun moment, les femmes aient possédé le pouvoir – le « matriarcat ».
Sous entendu : puisque les hommes possèdent la force violente, ils
possèdent aussi la capacité de soumettre les femmes – donc ils le font toujours
et partout. Façon de dire que la source du pouvoir politique est à chercher
dans la lutte et la violence. Le pouvoir appartient au mâle alpha, celui qui a vaincu tous les autres.
- Oui, mais depuis on a découvert qu’existent des femelles alpha !
- Erreur ! La femelle n’est alpha que par rapport aux autres femelles, pas par rapport aux mâles.
Il faut donc considérer que le pouvoir n’appartient jamais qu’au plus fort,
c’est à dire violent et au plus méchant : on croirait lire Nietzsche –
Affligeant.
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(1) D’ailleurs il semble qu’Eric Zemmour se soit abreuvé à
la même source que Bonald : le passé historique montre ce que doit être
l’avenir. Selon cette thèse, que les hommes aient gouverné et que les femmes
aient obéi au long de millénaires innombrable prouve qu’une société ne peut se perpétuer sur d’autres bases que
celles-là. L’avenir appartient au passé.
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Annexe.
Dans la société domestique ou la famille, le pouvoir est
homme, il est un ; et dans la société publique ou générale appelée Etat,
le pouvoir doit être homme, et il est toujours un, malgré des apparences
contraires ; car un homme seul propose la loi que tous acceptent ;
souvent même un seul décide quand plusieurs délibèrent. Dans toute assemblée
législative, un vide le partage ; et la seule différence, à cet égard,
entre la démocratie la plus illimitée et la royauté héréditaire, est que
l’unité est fixe dans celle-ci, et perpétuellement mobile dans celle-là. Louis
de Bonald – Du divorce. (1801) – Pour la référence du livre numérisé, voit Post
d’hier.
1 comment:
très très,très cher et bien interressant votre billet on en prend pour son bon grade. difficile de décroché le nouveau. merci de votre travail de collecte et analyse
je vous embrasse cher jean pierre
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